| EXERCICE 25, UNITÉ IV 1.3. Ajouter deux éléments complémentaires ou opposés
CONSIGNE Retrouvez dans les extraits suivants les d'une part et d'autre part qui ont été effacés. Pour cela, repérez les mots qui annoncent d'une part … d'autre part.
EXEMPLE Afin de comparer l'efficacité des deux secteurs de scolarisation au cours du primaire et du collège et d'observer le processus de construction des inégalités entre les deux secteurs, nous avons construit plusieurs indicateurs de réussite ou de trajectoire scolaire. Il s'avère en effet indispensable de ne pas se limiter à un seul indicateur pour plusieurs raisons : les différences entre les secteurs sont susceptibles d'évoluer au cours du cursus. Or ce n'est pas tant leur état à un moment donné que leur dynamique qui est intéressante. L'échec et la réussite scolaires peuvent revêtir des formes différentes selon le secteur considéré – notamment celles du redoublement et de l'orientation précoce vers des filières technologiques ou professionnelles.
RÉPONSE Afin de comparer l'efficacité des deux secteurs de scolarisation au cours du primaire et du collège et d'observer le processus de construction des inégalités entre les deux secteurs, nous avons construit plusieurs indicateurs de réussite ou de trajectoire scolaire. Il s'avère en effet indispensable de ne pas se limiter à un seul indicateur pour plusieurs raisons : d'une part, les différences entre les secteurs sont susceptibles d'évoluer au cours du cursus. Or ce n'est pas tant leur état à un moment donné que leur dynamique qui est intéressante. D'autre part, l'échec et la réussite scolaires peuvent revêtir des formes différentes selon le secteur considéré – notamment celles du redoublement et de l'orientation précoce vers des filières technologiques ou professionnelles. (1)
1. Etre une femme qui sert les femmes permet d'offrir son image à la cliente et de lui suggérer de partager la même identité vestimentaire. Certes, les vendeuses portent les articles à vendre sur une silhouette jeune et mince et avec un goût d'expert. La construction de l'identité vestimentaire de la cliente s'opère donc selon deux formes de tentative de rapprochement entre l'acheteuse et la vendeuse : cette dernière offre son image comme modèle d'identification même si son apparence diffère de celle de sa cliente ; elle exprime sa culture féminine, non seulement dans sa propre tenue qui en est comme la démonstration visible, mais aussi par la compétence qu'elle veut affirmer lorsqu'elle porte son regard sur la tenue potentielle de sa cliente. Bien évidemment, les clientes achètent d'autres tenues que celles portées par l'employée qui les sert et de nombreuses transactions s'effectuent en raison d'un mécanisme tout autre que le modèle offert par le mannequin vivant. (2)
2. L'opposition de statut entre le vendeur et sa cliente ne s'accompagne pas d'une concurrence dans l'apparence physique et l'identité vestimentaire comme celle qui caractérise la relation vendeuse/cliente, elle est neutralisée par le rapprochement momentané que facilite la relation ambiguë qu'instaure l'identité du vendeur. Les caractéristiques morphologiques ou l'apparence de ce dernier ne risquent pas d'être perçues par la cliente, souvent plus âgée que lui de 20 à 30 ans et se trouvant trop mince ou trop forte, comme un défi vis-à-vis de sa propre apparence. Le vendeur peut donc établir un climat de confiance et paraître commenter en toute impartialité l'apparence de sa cliente lorsqu'il affirme que le corps de cette dernière s'adapte à l'article essayé. Ainsi, lorsque cela paraît nécessaire à la conclusion de la transaction, il s'efforce de corriger l'image que la cliente a d'elle-même en n'hésitant pas à interpréter avec elle tel ou tel aspect de son corps. Souvenir réel ou pure invention, il propose à sa cliente une sorte de biographie de sa morphologie en présentant un diagnostic individualisé et rassurant, susceptible de la convaincre qu'elle peut, ce jour, s'adapter au modèle, coloris ou taille de l'article essayé. La rhétorique de la conviction comporte alors deux figures : une évaluation flatteuse de l'état actuel des formes de la cliente et l'adéquation de l'article à cet état. (2)
3. […] un discours dominant au sein des institutions de l'UE – à l'exception peut-être du Parlement européen – et chez un bon nombre de chercheurs, présente la diffusion des mécanismes de contrôle comme un renouvellement de la démocratie. Cette analyse étant assortie d'un jugement normatif, un double défi se pose au chercheur : tenter de comprendre d'où viennent les transformations institutionnelles de l'UE ; évaluer si elles peuvent être appréhendées comme les manifestations d'un nouveau paradigme démocratique. (3)
4. (…) si le choix du prénom [chez les Hmong venus en France] dans le cadre d'une confrontation culturelle est bien l'occasion d'une initiative, celle-ci ne doit pas pour autant être assimilée à une « prise de position » ou à un des chaînons d'une stratégie. Ce type d'initiative peut être considéré comme un acte qui, certes, relève du libre-arbitre, puisqu'il est généralement détaché des contraintes de la ressemblance propre aux relations « mécaniques », mais, en même temps, ce choix est aussi la résultante de forces souvent opposées qui se réfèrent à deux temps d'une même trajectoire historique, sociale, culturelle et linguistique. Il y a le temps présent, c'est-à-dire la référence à la société globale avec laquelle sont entretenues, de ce point de vue, des relations contradictoires puisque fondées sur des aspirations à la ressemblance et le souci d'un certain démarquage identitaire. Ces relations s'établissent sur un mode voisin de celui qui régit la consommation des biens de mode, mais, alors que dans ces phénomènes ce sont, globalement, les couches « supérieures » qui font office de modèle, ici c'est la société d'accueil (ou la représentation que s'en fait la population migrante, par le biais de la télévision par exemple) qui fait office de pôle attractif (logique d'imitation et d'assimilation) ou au contraire suscite des attitudes distinctives (logique de continuité ou d'affirmation culturelle), à moins qu'une prénomination bicéphale ou mixte ne parvienne à concilier ces deux tendances ou à atténuer les tensions qui peuvent parfois en résulter. Il y a la référence au temps qui a précédé la venue en France. Cette société d'avant la migration, parfois mythifiée, « oubliée » ou reconstruite, le plus souvent décalée par rapport aux situations actuelles, reste encore la source d'un certain nombre d'aspirations diffuses ou de projets plus construits. (4)
5. La détermination des choix [politiques chez les jeunes] et leur plus ou moins grande mobilité permettent d'identifier plusieurs configurations d'entrée en politique, différentes formes de passage ou de transition vers l'exercice d'une citoyenneté active. Quatre types de comportements, quatre types de trajets, quatre groupes de jeunes peuvent être distingués : les déterminés, les hésitants, les retardataires et les instables. Cette typologie a été construite à partir de deux critères : la stabilité des classements opérés sur l'échelle gauche-droite et la fréquence des choix de la position centrale sur cette même échelle, tout au long des trois interrogations. (5)
6. D'un point de vue quantitatif, les seniors sont proportionnellement plus touchés par l'inactivité que le reste de la population. Ainsi, avec un taux d'emploi de 40,1 % des hommes de 55 à 64 ans, la France se classe au 26ème rang parmi les pays de l'Union européenne. Plusieurs explications à cette situation sont couramment avancées. Les dispositifs administratifs imaginés spécifiquement pour favoriser l'embauche des travailleurs âgés n'ont pas fait la preuve de leur efficacité. Les mécanismes d'éviction de l'emploi des travailleurs plus âgés se poursuivent, malgré l'arrêt officiel des mesures de préretraite. (445 : 2007-2008)
7. [Durant la canicule de 2003], Madrid enregistre des températures maximales proches de celles qu'a connues Paris, mais la comparaison doit être nuancée par deux différences majeures : la période concernée est plus courte et les températures minimales y sont plus faibles (l'écart est de 6 degrés les nuits des 11 et 12 août, par exemple). (193 : 2003-2004)
8. C'est en aval et non plus en amont, au niveau non de la création mais de la diffusion de ses œuvres que se joue l'avenir de la culture européenne. Et là le problème est double. Il faut ouvrir les unes aux autres des cultures qui, très marquées par le fait national, restent cloisonnées et grâce à la maîtrise des nouvelles technologies de la communication, permettre à la culture de l'Europe de rayonner par delà ses frontières. (213 : 2000-2001)
9. La France a souhaité mettre à profit l'exercice de la présidence du Conseil de l'Union européenne pour valoriser sa conception de la diversité culturelle et linguistique, principalement de deux façons. La présidence française s'est voulue exemplaire en matière de mise en œuvre de la diversité linguistique (le « multilinguisme en actes ») via : - la réalisation et la mise à jour quotidienne d'un site Internet institutionnel en six langues, prenant ainsi en compte les recommandations relatives à l'information présentée sur les sites Internet des présidences du Conseil formulées par le médiateur européen en avril 2005 ; - la prise en compte, autant que les usages et les contraintes matérielles et budgétaires le permettaient, des indications des partenaires européens dans l'organisation des réunions informelles (interprétation simultanée) ; - la contribution au débat sur le multilinguisme avec l'organisation, par le ministère des Affaires étrangères et européennes, le ministère de la Culture et de la Communication et le ministère de l'Education nationale, à la Sorbonne, des premiers Etats généraux du multilinguisme, le 26 septembre 2008, doublés d'un événement « Langues en fête ». Le succès de la manifestation, avec la participation de quelque 700 personnes au colloque, dont la moitié venue de l'Europe entière, a permis de marquer de façon visible et festive l'impact positif du plurilinguisme dans les pratiques culturelles et éducatives, et de bien situer l'enjeu linguistique comme un enjeu identitaire, économique et européen, et non pas strictement éducatif ; La présidence française a contribué à l'adoption de deux textes sur la diversité linguistique (le « multilinguisme pour l'avenir ») via : - la résolution sur le multilinguisme, adoptée par le Conseil, dans sa formation « Éducation et Culture », les 20 et 21 novembre 2008, qui vise à promouvoir le multilinguisme autour de cinq axes : le renforcement de la cohésion sociale, du dialogue interculturel et de la construction européenne, le renforcement de l'apprentissage tout au long de la vie, la compétitivité de l'économie européenne et mobilité/« employabilité » des personnes, le soutien à la traduction et l'engagement d'une réflexion sur la mise en place d'un éventuel programme européen spécifique de soutien à la traduction, la promotion des langues de l'Union dans le monde. Ce texte appelle également à renforcer le multilinguisme dans les relations que les institutions européennes entretiennent avec les citoyens, en particulier sur les sites Internet, et les institutions nationales, et invite la Commission à lui faire rapport, d'ici la mi-2011, sur la mise en œuvre de cette résolution ; - des conclusions adoptées par le Conseil « Education et Culture » les 20 et 21 novembre 2008 sur la promotion de la diversité culturelle et du dialogue interculturel dans les relations extérieures de l'Union et de ses Etats membres ont, par ailleurs, été adoptées, visant notamment à mettre en exergue la place du multilinguisme et de la traduction dans le développement du dialogue culturel avec les autres régions du monde ; - une note de la présidence, intitulée « Multilinguisme, traduction et dialogue interculturel » a également été présentée au Conseil, appelant les Etats membres à coordonner leurs actions de soutien à la traduction dans l'Union européenne et à examiner l'opportunité de se doter d'un instrument propre rassemblant des lignes budgétaires aujourd'hui éparses. C'est dans le prolongement des travaux sous présidence française que le président de la Commission, M. Manuel Barroso, et le commissaire au multilinguisme, M. Leonard Orban, présideront une conférence consacrée à la traduction le 20 avril 2009 à Bruxelles. (258 : 2008-2009)
10. (…) en dépit de sa libéralisation, l'évolution du marché européen de l'électricité ne dépend pas seulement de la concurrence entre les entreprises. Les Etats ont conservé une capacité réelle de régulation par l'intermédiaire de deux instruments : ils peuvent imposer aux entreprises électriques « des obligations de service public, dans l'intérêt économique général, qui peuvent porter sur la sécurité, y compris la sécurité d'approvisionnement, la régularité, la qualité et les prix de fourniture, ainsi que la protection de l'environnement ». Ces critères sont plutôt de nature à avantager le nucléaire. Les Etats peuvent orienter les décisions d'investissement, grâce aux mécanismes prévus par la directive d'autorisations ou d'appels d'offre. (320 : 1999-2000)
(1) Tavan C., 2004, « Ecole publique, école privée. Comparaison des trajectoires et de la réussite scolaires », Revue Française de Sociologie, vol. 45, n° 1. (2) Peretz H., 1992, « Le vendeur, la vendeuse et leur cliente : Ethnographie du prêt-à-porter de luxe », Revue Française de Sociologie, vol. 33, n° 1. (3) Costa O., Jabko N., Lequesne C., Magnette P., 2001, « La diffusion des mécanismes de contrôle dans l'Union européenne : vers une nouvelle forme de démocratie », Revue française de science politique, vol. 51, n° 6. (4) Hassoun J-P., 1995, « Le choix du prénom chez les Hmong au Laos puis en France : Diversité, complexification et processus d'individuation », Revue Française de Sociologie, vol. 36, n° 2. (5) Muxel A., 1992, « L'âge des choix politiques : Une enquête longitudinale auprès des 18-25 ans », Revue Française de Sociologie, vol. 33, n° 2.
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