| EXERCICE 34, UNITÉ IV 1.4. Clore une énumération
CONSIGNE Réécrivez les extraits suivants en y introduisant les enfin qui ont été supprimés. Pour cela, identifiez la série d'éléments que ferme enfin.
1. L'animal familier n'est pas un bien fongible. Une fois introduit dans le ménage, il s'y installe pour une période qu'il sera difficile d'abréger. Il a, en effet, beaucoup des traits d'un bien durable. Le service qu'il rend s'étend sur une longue période et il fait l'objet d'un marché de l'occasion, comme on peut le constater dans les centres d'accueil de la SPA [Société protectrice des animaux]. Il a aussi les mêmes inconvénients que les autres biens durables : il encombre l'espace privé comme l'espace public et son entretien est coûteux. Tout comme l'équipement du foyer dont les pannes deviennent plus fréquentes avec la vétusté, l'animal vieillissant nécessite des visites de plus en plus nombreuses chez le vétérinaire. L'usage optimal du bien durable, et pas simplement son entretien, exige une compétence technique de la part du possesseur. C'est bien le maître qui est fautif si, n'ayant pas reçu un dressage adéquat, l'animal n'obéit pas à sa voix. L'insatisfaction des maîtres est souvent à la mesure de leur incompétence, tout comme celle des « mauvais » conducteurs qui ne savent pas tirer parti des capacités motrices de leur véhicule. (1)
2. En général, les ménages de personnes âgées sont relativement peu possesseurs d'animaux familiers. Or cette situation est paradoxale. Outre la crainte du voleur, l'isolement n'aurait-il pas dû les pousser à rechercher cette compagnie ? Le chien ou le chat sont, en effet, un moyen de recomposer l'environnement quotidien quand les occasions de contacts humains sont devenues moins nombreuses. Le temps libre chez les personnes à l'âge de la retraite, devrait aussi agir en faveur de la possession d'animaux familiers : c'est chez les inactifs que les soins et, pour les chiens, la promenade représentent une contrainte relativement moins lourde. Or les enquêtes précédentes, faites à différentes périodes, aboutissent toutes au résultat inverse. (1)
3. Le foyer où l'on trouve le plus fréquemment des animaux familiers a un chef dans la force de l'âge, entre 35 et 65 ans. Il est composé de plusieurs personnes et comporte notamment des enfants. […] l'animal familier n'apparaît pas comme un substitut à l'enfant mais bien plutôt comme un complément. Et si le rapport éducatif peut représenter un argument en faveur du chien ou du chat, ce n'est pas pour assouvir un désir de domination chez les adultes. Le chien est une présence rassurante quand l'enfant est seul au domicile. C'est aussi un compagnon de jeu. Il peut être conçu comme un instrument pédagogique. (1)
4. Le vendeur et la vendeuse de vêtements constituent un maillon peu étudié dans l'ensemble des interactions et médiations à travers lesquelles le consommateur construit son identité vestimentaire d'un moment ou d'une vie. L'expression « identité vestimentaire » est empruntée à la tradition interactionniste des années 50-60 et [s'explique actuellement par] l'intérêt des chercheurs, confrontés à la multiplication des sous-cultures dans les villes européennes et nord-américaines, pour les différentes formes d'identité susceptibles de caractériser l'expression visible – et donc notamment vestimentaire – de groupes ethniques, de groupes d'âges ou de sexe. L'identité vestimentaire est révélée par la tenue dans laquelle un individu se présente aux autres et par laquelle il exprime à la fois ses caractéristiques sociales et personnelles, ainsi que son adhésion à des normes collectives sans cesse renouvelées. Cette identité connaît, en effet, des étapes et un cycle liés à l'âge de l'individu, à sa génération, à son appartenance à l'un des sexes, à l'évolution de sa morphologie, à son statut social et à ses réactions aux sollicitations de la mode. L'identité vestimentaire se forge au cours d'une carrière marquée par des styles différents ou une certaine permanence, eux-mêmes liés à l'offre du marché de l'habillement. (2)
5. L'étude de la littérature européenne doit prendre en compte […] trois éléments. Il faut d'abord étudier les chefs d'œuvre de toutes les littératures […]. Il faut ensuite compléter cette approche par l'étude des thèmes et des idées d'ensemble partagés par les littératures européennes. On lira Don Quichotte comme chef d'œuvre de la littérature espagnole, mais plus encore parce qu'il a nourri la littérature des autres pays. Il faudra développer la traduction. Son rôle est fondamental ; une grande partie des ouvrages que je lis sont traduits. La traduction est aussi un des aspects et un des instruments de la mondialisation. Il faut la valoriser, il faut aussi en analyser le rôle. (221 : 2007-2008)
6. Les auteurs se proposent de démontrer que la flambée des préoccupations sécuritaires lors des échéances électorales françaises de 2002 ne s'explique pas seulement par des facteurs circonstanciels, mais qu'elle manifeste aussi une mutation de ces préoccupations. Dans une première partie, ils explicitent la portée et les limites d'une analyse purement circonstancielle, puis ils adossent leur démonstration à un état des connaissances articulé autour de la distinction entre peur et préoccupation. Une deuxième partie entreprend de mettre en lumière, à partir d'une collection de données fournies par des enquêtes reproduites à peu près régulièrement chaque année de 1977 à 2002, les recompositions des préoccupations sécuritaires depuis le milieu des années quatre-vingt-dix, notamment l'émergence d'une forme de préoccupation sécuritaire autonome qui mord sur des groupes sociaux jusqu'alors réticents à adhérer à des attitudes sécuritaires. La dernière partie est consacrée à la discussion de la portée des résultats obtenus : comment les interpréter, quelles conséquences supputer notamment dans l'impact des politiques publiques de sécurité ? (3)
7. […] 80 % des brasseries parisiennes [sont] détenus par des Aveyronnais. Les membres de cette communauté régionale occupent tous les métiers de ce secteur d'activité : les grossistes en boissons (en vins, bières, café, eaux minérales, etc.), les comptables et les avocats impliqués dans le secteur, et tous les personnels travaillant dans ces sociétés (serveurs, livreurs, gérants, représentants, etc.). Cette communauté constitue un réseau social dans lequel chaque membre détient des informations inaccessibles aux personnes extérieures et qui lui permettent d'anticiper correctement le comportement de chacun des membres. Cette interconnaissance est liée au fait que, dans leur département d'origine, tous les Aveyronnais ont fréquenté dans leur jeunesse les mêmes écoles, les mêmes bals, les mêmes clubs de football et que les mariages intracommunautaires sont très nombreux. De plus, à Paris, la communauté se retrouve régulièrement dans des institutions telles que la Maison de l'Aveyron, qui accueille notamment les jeunes « montés » à Paris, la paroisse aveyronnaise et les amicales de villages. Chaque année, tous les membres de la communauté se retrouvent au mois d'août pour leurs vacances dans l'Aveyron. (4)
8. [au sein des petits commerçants] on croyait que la réussite dépendait de la capacité à garder sa stratégie commerciale secrète (le dicton qui dit que le secret est le meilleur ami en affaires est toujours vrai dans l'esprit de nombreux commerçants). Il y a quelques décennies, en effet, ils gagnaient à garder l'information à l'intérieur de la famille. Tout d'abord parce que, désireux d'échapper aux impôts, moins les autres en savaient sur le montant réel de la fraude, mieux c'était. De plus, ils ne voulaient pas révéler leurs fournisseurs, ce qu'ils leur achetaient, la quantité et à quelles conditions, par peur de voir leurs concurrents vendre les mêmes produits éventuellement à un prix plus bas. Ils aimaient donner l'apparence d'une réussite permanente, ce qui leur conférait un statut au sein du groupe, préférant donc garder pour eux l'information sur les hauts et les bas de leur négoce. (5)
(1) Herpin N., Verger D., 1992, « Sont-ils devenus fous ? : La passion des Français pour les animaux », Revue Française de Sociologie, vol. 33, n° 2. (2) Peretz H., 1992, « Le vendeur, la vendeuse et leur cliente : Ethnographie du prêt-à-porter de luxe », Revue Française de Sociologie, vol. 33, n° 1. (3) Robert P., Pottier M-L., 2004, « Les préoccupations sécuritaires : une mutation ? », Revue Française de Sociologie, vol. 45, n° 2. (4) Ferrary M., 1999, « Confiance et accumulation de capital social dans la régulation des activités de crédit, Revue Française de Sociologie, vol. 40, n° 3. (5) Varanda M., 2005, « La réorganisation du petit commerce en centre-ville : L'échec d'une action collective », Revue Française de Sociologie, vol. 46, n° 2.
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