Développement   

 

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EXERCICE 19, UNITÉ III
1.3. Les marqueurs de cause à valeur explicative


CONSIGNE
Complétez les phrases suivantes en vous appuyant sur les extraits du « rapport de la commission Attali » présentés ci-dessous, et en respectant les différentes consignes.

EXEMPLE
Jacques Attali estime qu'en France certains sont voués dès leur naissance à l'échec en raison de …

RÉPONSE POSSIBLE
Jacques Attali estime qu'en France certains sont voués dès leur naissance à l'échec en raison d'une absence totale de mobilité sociale, qui fait que « les groupes dominants, par l'argent ou par le savoir, transmettent leurs privilèges de génération en génération » et que les autres sont écartés de toute opportunité de promotion sociale.



1. Récapitulant les diverses mesures prises depuis de nombreuses années, Jacques Attali reconnaît que « beaucoup a déjà été fait pour aider les jeunes venus de milieux difficiles », du fait que



2. Mais il considère que les moyens mis en œuvre n'ont pas eu les résultats souhaités, et ce en raison de



3. Jacques Attali affirme qu'il faut favoriser la mobilité sociale en raison de



4. Si Jacques Attali propose de mettre en place un soutien scolaire le soir pour les enfants dans les « quartiers » c'est certainement parce qu'il estime que ces enfants ne réussissent pas en partie en raison de



Finir la phrase suivante en employant d'autant plus … que explicatif :

5. Il considère que les enfants des quartiers auront …



Finir la phrase suivante en employant d'autant moins … que explicatif :

6. Il considère que les enfants des quartiers échoueront …



Extraits du « rapport de la commission Attali » (1) :
     La croissance ne livre tout son potentiel que lorsque l'ensemble des talents sont mis à contribution. Or, ils ne peuvent l'être que si la société fonctionne de façon fluide, si les meilleurs peuvent s'exprimer, si personne n'est résigné, si chacun peut valoriser ses capacités et réussir, quels que soient son milieu social ou ses premiers échecs. Aujourd'hui, la mobilité sociale est en panne : les groupes dominants, par l'argent ou par le savoir, transmettent leurs privilèges de génération en génération. Les plus jeunes se sentent marginalisés. Le milieu d'où l'on vient, le quartier dont on est issu ou la religion à laquelle on appartient semblent décider du sort d'une vie. Tous ces talents gaspillés ne le sont pas seulement pour ceux qui ne peuvent les mettre en valeur, mais ils le sont aussi pour tous ceux qui pourraient en bénéficier : la rigidité sociale est un frein à la croissance et à l'inverse la mobilité sociale un facteur de croissance. La responsabilité de la réussite de l'intégration incombe à l'ensemble des collectivités publiques, aux entreprises, aux associations, aux directeurs des ressources humaines du secteur privé comme du secteur public. C'est donc à la mobilisation de tous les acteurs concernés qu'il faut parvenir.

AMÉLIORER LA PRISE EN CHARGE ÉDUCATIVE DES JEUNES DES « QUARTIERS »
     Beaucoup a déjà été fait pour aider les jeunes venus de milieux difficiles. De très nombreuses catégories ont été définies : 895 collèges et plus de 5 000 écoles prioritaires, dont des établissements classés en « ambition réussite », des établissements en EP2 et EP3 (enseignement prioritaire) inscrits dans des réseaux de « réussite scolaire ». Au contraire de l'objectif poursuivi, ces classements et ces aides ont conduit à une homogénéité sociale accrue des écoles et à une stigmatisation de ceux qui les fréquentent. De même, les familles disposant des relations et ressources nécessaires évitent d'envoyer leurs enfants dans les ZEP (Zones d'éducation prioritaire). Quant aux équipes pédagogiques, elles sont jeunes et trop changeantes.
     Les moyens affectés directement aux élèves se limitent à quelques heures d'enseignement supplémentaires et les effectifs dans les ZEP n'ont été réduits au mieux que de 2,5 élèves par classe en moyenne sur 10 ans (1982-1992).
     Un ensemble de mesures vise aujourd'hui à éviter le redoublement, en suivant mieux les élèves dans leur parcours scolaire. Un programme de « réussite éducative » a été mis en place. Il est décliné en « projets de réussite éducative » (prise en charge personnalisée par un tutorat de « 100 000 étudiants de grandes écoles pour 100 000 élèves de ZEP », notamment) et en « internats de réussite éducative » (fin 2007, 28 internats de réussite éducative, comptant 700 élèves). De plus, les élèves de ZEP ayant obtenu une mention «Très Bien » au brevet sont désormais libres de choisir le lycée de l'académie dans lequel ils souhaitent aller. Ces politiques, dont les principes sont excellents, sont encore bien trop limitées pour être efficaces. Il ne faut donc pas s'étonner si les résultats scolaires des enfants des quartiers sont moins bons que la moyenne nationale, notamment au brevet.

DÉCISION 149 :
Prendre en charge très jeunes les enfants dans les « quartiers ».
La généralisation des études du soir permet une prise en charge des jeunes enfants. Pour cela, le nombre d'équipes de soutien peut augmenter, à partir d'un projet local et avec des Équipes pluridisciplinaires de soutien (EPS).



(1) Le rapport de la commission Jacques Attali a été présenté le 23 janvier 2008 au Chef du gouvernement, Nicolas Sarkozy. Il se compose de 316 propositions qui devaient permettre à la France d'obtenir un point supplémentaire de croissance avant 2012 et une chute du taux de chômage à 5 %, http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports/index.shtml, consulté le 12.10.2008.






 
 
 

 

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