Développement   

 

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EXERCICE 101, UNITÉ IV
4.1. Présenter un exemple parmi d'autres


CONSIGNE
Remplacez comme par tel, que vous accorderez avec le nom ou les noms qu'il introduit.

EXEMPLE
La diffusion spatiale et sociale du football explique sans doute largement que ce sport, pratiqué dans la plupart des pays du monde et par la quasi-totalité des catégories de population, puisse donner lieu à des opinions tranchées, émises indépendamment de toute connaissance précise du jeu. Ses propriétés intrinsèques, comme le nombre limité des règles à respecter et les dispositifs requis pour la pratique – il est possible de jouer sur n'importe quelle surface avec des objets les plus divers –, sont volontiers avancées pour rendre compte de cette popularité. (1)

RÉPONSE
La diffusion spatiale et sociale du football explique sans doute largement que ce sport, pratiqué dans la plupart des pays du monde et par la quasi-totalité des catégories de population, puisse donner lieu à des opinions tranchées, émises indépendamment de toute connaissance précise du jeu. Ses propriétés intrinsèques, tels le nombre limité des règles à respecter et les dispositifs requis pour la pratique – il est possible de jouer sur n'importe quelle surface avec des objets les plus divers –, sont volontiers avancées pour rendre compte de cette popularité.



1. Les démographes de l'institut national d'études démographiques admettent en 1991, l'existence en France de près de deux millions de couples non mariés, et de plus d'un million de familles monoparentales. Lorsqu'une réalité sociale est en plein changement, les mots employés pour la décrire peuvent comporter bien des incertitudes. Les démographes des grands organismes d'Etat, comme l'Institut national de la statistique et des études économiques et l'Institut national d'études démographiques, avouent aujourd'hui les difficultés qu'ils rencontrent pour cerner la réalité, à travers les termes de cohabitation, concubinage, union libre, ou couple non marié, souvent utilisés indifféremment malgré les diverses réalités qu'ils recouvrent. (2)



2. Ce rôle de la surprise, « le grand ressort de l'esprit nouveau » selon Apollinaire, dans la prise de conscience de l'interculturalité, est essentiel. En acceptant d'être surpris, on s'autorise un non-savoir propice à la découverte et à l'élaboration d'un savoir nouveau. La constatation étonnée qu'un comportement observé ne correspond pas au comportement attendu de manière implicite est l'occasion précieuse de se demander pourquoi l'on s'attendait à autre chose. Quel est le modèle sous-jacent ? D'où nous vient-il ? Est-il nécessaire ? En quoi nous informe-t-il sur notre culture d'origine ? De nombreux écrits sur l'interculturalité mentionnent d'ailleurs des termes comme « évidences invisibles », « dimension cachée » ou « surprise culturelle ». (3)



3. Rappelons que l'on n'entre pas en politique à 18 ans. Les travaux menés sur la socialisation politique ont révélé la formation précoce des représentations et des opinions : c'est au cours de l'enfance et de l'adolescence que se réalisent les premières acquisitions politiques. Au-delà, la socialisation politique se poursuit et résulte d'un processus d'interaction et de maturation qui court tout au long de la vie. Celui-ci connaît des phases d'élaboration différenciées selon les périodes du développement, ainsi que des ponctuations régies par le jeu des circonstances et des influences auquel est confronté le sujet. En ce sens, l'âge de 18 ans n'est qu'une date parmi d'autres du calendrier de la socialisation politique. Mais il est de fait un âge charnière dans la construction de l'identité politique des individus. Il introduit une étape particulièrement révélatrice des mécanismes de constitution des opinions et des comportements politiques puisque s'y concrétisent des passages à l'acte par lesquels se marque l'entrée « officielle » en politique, comme l'inscription sur les listes électorales ou le premier vote. (4)



4. La délinquance des mineurs, devenue seconde cause nationale en 1998, est certainement la plus stigmatisée dans les discours politiques et médiatiques. Au regard des délinquances de majeurs, comme la délinquance fiscale, économique, informatique ou encore routière..., elle pourrait pourtant être qualifiée de délinquance mineure. Tout dépend des critères de gravité que l'on se donne, c'est-à-dire si l'on évoque un coût financier, social ou politique. (5)



5. Aujourd'hui, l'organisation de la cité ne peut plus ignorer les préoccupations touchant à l'environnement. Du riverain lésé par un projet d'aménagement au Congrès mondial de Rio de 1992, en passant par les multiples revendications associatives, les discours d'hommes politiques ou les interventions de scientifiques, l'argumentation écologique se fait de plus en plus insistante. Comme en témoigne déjà cette énumération, elle peut englober les éléments les plus localisés – une propriété privée, un square, une vallée, un site – et les entités les plus générales – comme la planète, la couche d'ozone ou la biosphère – ; ainsi en vient-on à définir la Terre comme « une biosphère d'écosystèmes, un ensemble particulier de lieux particuliers dont la particularité lui est indispensable ». (6)



6. […] les tentatives de médiatisation de la cause écologique connaissent […] certaines limites dès lors que n'est pas bien évaluée la taille respective des êtres en présence. C'est le cas d'une association opposée au passage de l'autoroute dans la vallée de l'Isle, qui tente en vain de faire appel à des célébrités écologiques comme Brice Lalonde, Haroun Tazieff et le commandant Cousteau : donner une visibilité plus grande à la cause défendue échoue parce qu'il y a disproportion entre celle-ci (destruction de maisons anciennes, nuisances sonores) et l'importance des personnalités médiatiques que l'on cherche à mettre en action. (6)



7. Aujourd'hui, la bioéthique s'est imposée à la fois comme fait de société et comme objet de réflexion pour le sociologue : « La bioéthique et, de manière plus large, les pratiques controversées en médecine (comme la contraception et l'avortement, la transplantation et le don d'organes, la procréation assistée, l'euthanasie) constituent, en effet, des objets propices pour la mise à l'épreuve d'une approche sociologique qui vise à faire apparaître la dimension sociale du " fait moral ". » (7)



8. Les termes « clone » et « clonage » possèdent des significations diverses, y compris dans les milieux scientifiques eux-mêmes. De plus, ils sont abondamment utilisés dans les médias, ce qui accroît la dispersion et l'imprécision des usages. Il convient donc de commencer en mettant en perspective les multiples sens accumulés au fil du temps.
     L'étymologie pointe en direction du monde végétal : « De jeunes pousses, des brindilles, de petites branches encore molles et flexibles, faciles à plier, voilà ce que désigne d'abord en grec ancien le terme klôn. On le rencontre couramment chez Euripide, Thucydide ou Platon. ». Cette dimension horticole est bien présente lorsque le terme refait surface à l'époque moderne à l'initiative d'un botaniste américain, Herbert Webber. En 1903, ce dernier publie dans Science un article dans lequel il propose d'utiliser « clon, pluriel clons » pour désigner les « groupes de plantes qui se propagent en utilisant n'importe quelle forme d'organes végétatifs comme des bulbes, des tubercules, des boutures, des greffes, des bourgeons, etc., et qui sont simplement des parties du même plant individuel ». (7)



9. Le 4 avril 1997, le Conseil de l'Europe adopte à Oviedo une Convention sur les Droits de l'homme et la biomédecine qui interdit la constitution d'embryons humains aux fins de recherche ; un Protocole additionnel sur l'interdiction du clonage des êtres humains est adopté à Paris, le 12 janvier 1998, et dispose : « Est interdite toute intervention ayant pour but de créer un être humain génétiquement identique à un autre être humain vivant ou mort. » Parallèlement, l'UNESCO met au point, le 11 novembre 1997, une Déclaration universelle sur le génome humain et les Droits de l'homme qui stipule : « Des pratiques qui sont contraires à la dignité humaine, comme le clonage à des fins de reproduction d'êtres humains, ne doivent pas être permises. » ; l'Assemblée générale des Nations unies fait sienne cette déclaration le 9 décembre 1998. (7)



10. Le clonage thérapeutique et plus généralement l'utilisation des cellules souches embryonnaires suscitent de nombreux débats, principalement parce que l'on crée des embryons qui seront ensuite détruits pour produire du matériel thérapeutique. Cependant, les recherches avancent à grands pas dans les pays où elles ne sont pas interdites. A cet égard, la nouvelle législation française n'est guère permissive puisqu'elle dispose que le fait de procéder à la constitution par clonage d'embryons humains à des fins thérapeutiques est puni de sept ans d'emprisonnement. En revanche, certains pays occidentaux comme la Grande-Bretagne, la Suède ou Israël autorisent la pratique contrôlée du clonage thérapeutique. Mais c'est surtout en Asie que règne une relative liberté : un certain nombre de pays asiatiques ont beaucoup misé sur l'essor des biotechnologies et possèdent des traditions culturelles et religieuses qui freinent peu le développement des recherches en la matière (7).



(1) Suaud C., Faure J-M., juin 1994, « Les enjeux du football », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 103 [Les enjeux du football].
(2) Lenoir R., juin 1996, « La famille, une affaire d'Etat. Les débats parlementaires concernant la famille (1973-1978) », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 113 [La famille dans tous ses états].
(3) Baudry P., 2007, Français et Américains, L'autre rive, Village Mondial / Pearson Ed., 3ème édition.
(4) Muxel A., 1992, « L'âge des choix politiques : Une enquête longitudinale auprès des 18-25 ans », Revue Française de Sociologie, vol. 33, n° 2.
(5) Lacombe P., Moulin C., 2000, « Les mineurs délinquants, entre répression, médiatisation, sanction, éducation et responsabilisation », Déviance et société, vol. 24, n° 2.
(6) Lafaye C., Thevenot L., 1993, « Une justification écologique ? : Conflits dans l'aménagement de la nature », Revue Française de Sociologie, vol. 34, n°  4.
(7) Pulman B., 2005, « Les enjeux du clonage : Sociologie et bioéthique », Revue Française de Sociologie, vol. 46, n° 3.







 
 
 

 

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