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EXERCICE 33, UNITÉ IV
1.4. Clore une énumération

CONSIGNE
Retrouvez la série d'éléments (points, arguments, etc.) que ferme enfin.

EXEMPLE
[…] lorsque l'être humain a créé les images, il a aussi créé les moyens de s'en protéger, en se dotant de moyens pour prendre de la distance vis-à-vis d'elles. Mais la nouveauté, aujourd'hui, est qu'on ne peut plus laisser à l'ordre du hasard ou du bricolage personnel l'apprentissage de ces moyens, et qu'ils doivent faire l'objet d'une « éducation aux images ». En effet, les images ont changé. Elles sont tout d'abord de plus en plus réalistes, les trucages sont de moins en moins visibles, la distinction fiction/actualité tend à s'effacer dans les représentations. Elles sont par ailleurs de plus en plus imprévisibles : nous l'avons vu le 11 septembre, nous le verrons probablement durant la guerre d'Irak… Enfin, des images qui n'ont pas un contenu explicitement violent peuvent malmener et faire violence à certains spectateurs, soit par leur contenu qui peut leur rappeler un traumatisme personnel, soit seulement par leur montage : des images qui durent une ou deux secondes, présentent des variations lumineuses importantes et sont accompagnées de bruits cardiaques ou respiratoires sont émotionnellement très stressantes.
     Ces trois caractères amènent, surtout chez les plus jeunes, une grande confusion émotionnelle et une perte du sens face aux images. Cette confusion peut se produire face à des spectacles de fiction, d'actualité ou de publicité. (352 : 2002-2003)

RÉPONSE
Les trois changements subis par les images :
- Elles sont tout d'abord de plus en plus réalistes
- Elles sont par ailleurs de plus en plus imprévisibles
- Enfin, des images (…) peuvent malmener et faire violence à certains spectateurs




1. Le Canard enchaîné est l'un des plus vieux titres de la presse française : ce journal qui s'apprête à franchir sans encombre le seuil du 21e siècle a été fondé en 1915. C'est aussi l'un des mieux portants puisque avec ses 460 000 lecteurs, il figure actuellement dans le peloton de tête des hebdomadaires français. […]
     Ce qu'appréciaient ces lecteurs, dans Le Canard enchaîné c'était, en premier lieu, une attitude. Une déontologie, sans doute, mais un peu plus que cela : une certaine façon d'être, de se tenir, en face des pouvoirs toujours menaçants. Et d'abord une grande honnêteté, une intégrité morale : « Nul ne t'oblige à être honnête et tu l'es » ; « Nous t'aimons, toi qui n'as jamais pataugé en eau trouble »; « Dans les temps où nous vivons, il est réconfortant de trouver des journalistes propres, ils ne sont pas légion ». Ensuite, une liberté de ton et d'esprit, une indépendance qui tranchait par rapport aux autres journaux : « Dans une époque où la liberté est mise au pas, vous faites symbole... C'est bien de lire quelque chose qui ne soit pas commandité soit par l'Est soit par l'Ouest, ni par Rome », « Le Canard est le seul à émettre des idées qui ne sortent pas d'une cathédrale mais sont essentiellement personnelles », « C'est le seul journal vraiment indépendant dont les rédacteurs agissent en toute liberté d'expression, n'obéissant qu'aux élans de leur cœur et de leur conscience » ...
     On appréciait encore dans Le Canard enchaîné qu'il fît de la recherche de la vérité son premier devoir, qu'il dénonçât « toutes les lâchetés, les vilenies, les pompeuses hypocrisies d'un monde toujours plus égoïste et hostile »; « J'apprécie la façon dont vous dites la vérité, vous allez toujours droit au but »; « Le Canard est le seul à porter le flambeau de la vérité ». Ce souci de la vérité et son indépendance amenaient Le Canard à ne ménager aucun camp et à distribuer ses coups en toute impartialité ; certains lecteurs avouaient ne pas partager toutes les idées du Canard mais lui reconnaissaient une louable absence de parti pris : « C'est un journal qui est lu par tous, qui oublient à ce moment leurs appartenances »; « J'apprécie beaucoup votre impartialité dans la mise en boîte, « tout le monde y passe » doit être votre devise ». « Même lorsque je ne suis pas d'accord avec toi, j'admire le courage, l'esprit de justice qui t'animent ».
     Enfin, ces qualités faisaient du Canard enchaîné, aux yeux de certains de ses lecteurs, un instrument de justice, voire de revanche ou de vengeance : « C'est un régal pour ceux que l'on berne régulièrement et qui prennent ainsi leur petite revanche ». « Le Canard, c'est un peu, pour nous autres les humbles, une revanche morale et intellectuelle sur notre modeste condition » […]. (1)



2. Comme Hubert Beuve-Méry trente ans plus tard, Maurice Maréchal fit de l'indépendance économique de son journal la condition de son indépendance rédactionnelle ; à sa différence, il rejeta la publicité comme inutile et dangereuse. Selon lui, un journal commençait à aliéner sa liberté quand il se mettait à la merci d'annonceurs qui, à tout moment, pouvaient résilier leurs contrats publicitaires pour un article qui leur avait déplu. Il exclut également de faire appel à des investisseurs extérieurs ou à des emprunts bancaires : un journal « propre » devait compter sur ses propres forces pour se développer. Voilà pourquoi Le Canard enchaîné n'accueillit – presque – jamais aucune publicité, qu'il ne recourut jamais à l'emprunt et ne fit jamais appel à des entrepreneurs pour participer à son capital. Celui-ci resta aux mains de Maurice Maréchal jusqu'à sa mort, passa à celles de sa veuve à la Libération, qui l'ouvrit aux principaux collaborateurs du journal.
     Dans l'esprit de Maurice Maréchal, cette indépendance économique devait permettre aux journalistes une entière liberté de parole. Aucun pouvoir, aucune institution ne devait être épargné ; libre de toute sujétion, Le Canard devait pouvoir tout dire. Les journalistes du Canard étaient priés de payer leur place au cinéma ou au théâtre pour juger en toute impartialité des mérites du film ou de la pièce. L'irrévérence dont ils firent preuve à l'égard de leurs confrères, des artistes, du gouvernement, des parlementaires, du patronat, de la justice et de la police, de l'armée, de l'Eglise, de l'Académie française, en somme des personnalités et institutions les mieux établies de la société devint bientôt fameuse ; Jean Egen raconte que Maurice Maréchal avait coutume d'interroger en ces termes ses collaborateurs lors des repas qui tenaient lieu de conférences de rédaction : « Alors, les enfants, avec qui allez-vous me fâcher cette semaine ? ».
     Cette attitude ne fut pas toujours tenable, et cela pour trois raisons principales. La première était que les circonstances historiques pouvaient considérablement limiter la liberté de parole du Canard enchaîné : ce fut le cas pendant les deux guerres mondiales, quand la censure surveilla de près le mauvais esprit du journal. La seconde raison qui vint contrarier l'anticonformisme virulent des journalistes du Canard fut leur tendance un rien systématique à chanter les louanges de leurs camarades et amis ; certes, comme l'assura Maurice Maréchal en novembre 1933 à un lecteur qui lui en faisait le reproche, « la réclame n'[était] pas payée » et ne visait qu'à signaler les mérites d'un « ami et collaborateur », mais l'article incriminé était bel et bien de complaisance. Enfin, et ce point fut le plus discuté, à l'intérieur comme à l'extérieur du journal, les affinités et amitiés politiques de la rédaction ou de ses membres les plus influents purent donner à penser que l' « impartialité » du Canard enchaîné s'arrêtait là où commençaient ses convictions politiques. (1)



3. A l'arrivée de l'administration Eisenhower, en janvier 1953, tous les éléments étaient rassemblés pour une stratégie où les armes nucléaires joueraient un rôle clé. D'abord, les plans officiels prévoyaient qu'en cas de guerre générale, et sous réserve de l'approbation du Président, elles pourraient être utilisées dès la phase initiale. Sanctionné dès le 12 août 1950, le principe s'était vu conforté quand, en 1951, la marine avait décidé de s'en doter. Ensuite, les principes de tir avaient bien évolué. Certes, le plan du SAC [Strategie Air Command, la composante nucléaire de l'aviation] reflétait encore une conception classique des bombardements stratégiques : il visait à détruire la « capacité de guerre » soviétique et, apparemment persuadés qu'ils auraient à mener une guerre atomique pour la défense des alliés, ses dirigeants avaient donné la priorité, dans la frappe unique qu'ils envisageaient, aux cibles industrielles proches des cités afin de maximiser l'effet destructeur des armes dont ils disposaient (principe dit du « bonus »). Néanmoins, les chefs d'état-major interarmes (ou JCS) avaient reconnu les faiblesses d'un plan de tir trop exclusivement « antiquités » : il pourrait se révéler impuissant, à la fois à neutraliser vraiment la capacité de guerre de l'autre camp (faute d'un nombre de bombes suffisant) et à arrêter la progression de ses armées en territoire allié. Aussi, à l'automne 1949, avaient-ils demandé au SAC de réfléchir à une deuxième mission : ralentir une offensive conventionnelle contre les vieilles nations. En août 1950, une troisième lui avait été assignée : la destruction de la force de frappe soviétique. Même si, pour des raisons techniques, ces décisions n'avaient pas encore été concrétisées, les JCS avaient, en théorie, déjà donné au troisième objectif (nom de code : Bravo) la plus haute priorité, au second (Romeo) la deuxième et au premier (Delta) seulement la troisième. Enfin et surtout, la multiplication des missions avait entraîné une accélération des programmes de production et l'ouverture d'une ère d'« abondance nucléaire » (nuclear plenty) où les bombes, dotées de charges très différenciées, n'étaient plus ni trop coûteuses ni trop rares pour que leur emploi ne pût être envisagé même dans des conflits limités. (2)



4. Les modalités de l'UEM [union économique et monétaire] sont définies avec précision par les traités. Si certaines dispositions s'appliquent à tous les Etats membres (coordination des politiques économiques, certains aspects de la discipline budgétaire), l'UEM n'en constitue pas moins une coopération spécialisée pour les dispositions relatives à la monnaie unique : deux Etats membres (la Grande-Bretagne et le Danemark) bénéficient d'une dérogation permanente ; par ailleurs, la Suède, depuis les résultats négatifs du référendum organisé en septembre 2003 sur son entrée dans la zone euro, bénéficie également, en pratique, d'une dérogation. En même temps, même pour les Etats membres ne bénéficiant pas d'une dérogation et ayant donc manifesté leur volonté d'entrer dans la zone euro, l'intégration à l'Union monétaire n'est pas automatique : ils doivent préalablement respecter les « critères de Maastricht » concernant le taux d'inflation, le déficit budgétaire, l'endettement public, les taux d'intérêt réels à long terme, l'absence de dévaluation depuis au moins deux ans. De ce fait, seize Etats membres sur vingt-sept appartiennent aujourd'hui à la zone euro.
     On peut noter que, sans ce recours à une coopération spécialisée, l'Union monétaire n'aurait pu être lancée, l'opposition de la Grande-Bretagne étant manifestement irréductible. Par ailleurs, les mécanismes de cette coopération spécialisée ont permis de concilier la mise en place d'une monnaie unique et le processus d'élargissement : l'existence des « critères de Maastricht » a permis de ne pas inclure au départ les nouveaux Etats membres dans la zone euro, tout en leur indiquant les critères objectifs à respecter pour leur entrée dans cette zone dès lors que leur économie serait en mesure d'en supporter les conséquences. Enfin, loin de susciter une « fragmentation » de l'Union, la mise en place de l'euro par une partie des Etats membres a eu un effet bénéfique pour l'ensemble de l'Union : au moment de la crise financière, tous les Etats membres ont bénéficié, directement ou indirectement, du rôle stabilisateur de l'euro. (237 : 2008-2009)



5. La redevance PL [Poids Lourds] apparaît comme un instrument de tarification routière adapté. Cette tarification a pour objectif de rendre l'utilisation des infrastructures plus équitable et plus rationnelle, en faisant notamment contribuer les transporteurs étrangers qui étaient jusqu'à présent dans une situation de « passagers clandestins ». Elle permet aussi une meilleure prise en compte des coûts réels du transport en internalisant les coûts externes, au premier rang desquels les coûts environnementaux. La redevance PL apparaît également, et de façon privilégiée, comme un outil de financement affecté aux objectifs d'une politique de transport moderne et durable. Il s'agit, par cette redevance, d'entretenir le patrimoine infrastructurel et de développer les modes de transport complémentaires à la route. Votre mission d'information veut donc insister sur le fait que la redevance PL constitue un outil moderne de fiscalité écologique. Enfin, cet instrument se caractérise par sa souplesse d'utilisation. Il offre ainsi de multiples possibilités dans la gestion des flux de trafic. Il peut s'agir de moduler le niveau de la redevance par zones ou en fonction des horaires et du trafic. Cette redevance d'usage peut donc agir comme un formidable instrument pour rendre la route plus « intelligente », c'est-à-dire capable d'influencer les comportements des usagers. A cet égard, il est intéressant de noter que dans l'Etat du Minnesota aux Etats-Unis, le tarif de certaines routes varie toutes les trois minutes de 5 cents à 8 dollars en fonction de la fluidité du trafic. (196 : 2007-2008)



6. Ariane était un programme visant les domaines du livre et de la lecture. Adopté pour une période de deux ans (1997-1998), avec un budget de 7 millions d'euros, il a été prolongé d'un an, en 1999, avec un budget de 4,1 millions d'euros. Au total, il a soutenu 767 projets divers : des projets de traduction d'œuvres littéraires du XXe siècle, d'œuvres théâtrales ou d'ouvrages de référence en sciences humaines ainsi que des projets d'aide à la traduction et la diffusion à travers l'Europe d'auteurs de langues de faible diffusion. Il soutenait également des projets de coopération entre bibliothèques, associations culturelles ou autres professionnels, et octroyait des bourses de perfectionnement à des traducteurs. Enfin, il récompensait chaque année un auteur et un traducteur par les prix Aristéion. (213 : 2000-2001)



7. Internet ainsi que les autres services et produits numériques exerceront demain une influence considérable sur l'économie et la société des pays développés. Or, si l'Europe dispose d'un énorme potentiel en matière de contenu, elle accuse un net retard sur les Etats-Unis en parts de marché. Le nombre d'utilisateurs d'Internet est de 72 millions en Europe contre 136 millions aux Etats-Unis et au Canada. De plus, le nombre de sites web européens n'atteint pas le tiers de celui des sites américains. Enfin, les sites web les plus fréquemment visités par les Européens sont presque tous américains, les seules exceptions étant les sites de prestataires de services. En mars 2000, le Conseil européen de Lisbonne a donc assigné un objectif stratégique ambitieux à l'Union européenne pour la décennie à venir : devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique. D'une part, les nouvelles technologies représentent un défi économique. La valeur du secteur est estimée à 412 milliards d'euros, soit 5 % du PIB européen. Il représente environ quatre millions d'emplois, en particulier dans les petites entreprises émergentes. Il est en rapide expansion. Enfin, il permet d'accroître la compétitivité des entreprises dans tous les secteurs. D'autre part, l'impact social est très important. En effet, les produits et services de contenu permettent d'améliorer les qualifications et la formation des personnes, donc leur employabilité. Enfin, les nouvelles technologies représentent un défi culturel, en particulier linguistique. Actuellement environ 70 % du contenu sur Internet est en anglais. Or, les nouvelles technologies exercent un fort impact culturel. Un volume plus important de contenu numérique européen serait ainsi nécessaire pour contrebalancer la pénétration commerciale des produits et services d'origine américaine. (213 : 2000-2001)



8. Selon la Commission, davantage de projets culturels seront financés par les fonds structurels dans les années à venir, grâce aux nouvelles orientations de l'Agenda 2000. Cet optimisme doit cependant être tempéré. En réalité, si les fonds structurels représentent la première source de financement de l'action culturelle européenne, celle-ci n'a d'européenne que le nom. La plupart des projets cofinancés par l'Union sont à finalité régionale ou locale. Ce qui correspond d'ailleurs à la vocation de ces fonds. De plus, la Commission européenne a une définition très étendue de la culture puisqu'elle comprend, par exemple, le patrimoine naturel. Ensuite, la part des fonds structurels consacrés à la culture dépend de la volonté des Etats et des régions concernées. Or, en la matière les disparités sont importantes. Si la France est particulièrement en pointe dans ce domaine, puisque l'on estime à deux milliards d'euros la part consacrée à la culture pour la France sur la période 2000-2006, d'autres Etats n'ont pas la même attitude. Enfin, si la culture est désormais davantage mise en avant, il n'est pas certain qu'elle soit davantage prioritaire. (213 : 2000-2001)



9. La direction générale de la concurrence de la Commission européenne procède actuellement à l'examen des systèmes nationaux d'aide au cinéma sur la base des règles du traité relatif à la concurrence, en particulier l'article 87-3 du traité qui concerne les aides d'Etat. […] Les trois critères sur lesquels se base la direction générale de la concurrence sont l'importance de l'aide qui doit être limitée à 50 % du budget d'un film, l'absence de supplément d'aide pour certaines activités spécifiques et la liberté, pour le producteur, de dépenser 20 % du budget du film dans d'autres Etats membres de manière à favoriser la circulation des films dans l'Union européenne. En outre, la Commission a indiqué que les productions soutenues devaient avoir un contenu culturel. Enfin, les aides ne devraient pas couvrir toutes les étapes du film. (213 : 2000-2001)



(1) Martin L., 2000, « Pourquoi lit-on Le Canard enchaîné ? », Vingtième Siècle, vol. 68, n° 1.
(2) Mélandri P., 1984, « Imaginer l'inimaginable. Guerre nucléaire et stratégie américaine depuis 1945 », Vingtième Siècle, vol. 1, n° 1.






 
 
 

 

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