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EXERCICE 50, UNITÉ III
3.1. Contester les conséquences attendues


CONSIGNE
- Sur quoi porte [pourtant Q] ?
- Que remet en cause [pourtant Q] ?

EXEMPLE
Le libre exercice du culte est réglementé par la loi. Pourtant, la polémique autour du port de signes religieux ostentatoires à l'école a relancé le débat sur la place de la religion dans les hôpitaux. (1)

RÉPONSE
- [pourtant Q] porte sur : Le libre exercice du culte est réglementé par la loi.
- Remise en cause de l'idée selon laquelle la question du religieux au sein de l'espace public ne se pose plus, n'est plus matière à débat, depuis la loi sur le libre exercice du culte (loi du 9 décembre 1905).



1. Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, il n'existe pas d'hôpitaux spécialisés dans le soin des enfants malades, et ceux-ci sont répartis dans les établissements pour adultes. Pourtant, dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, médecins et administrateurs ont pris conscience des dangers de cette promiscuité, et envisagé la création d'hôpitaux pour enfants. C'est en 1802, à Paris, que l'Hôpital des Enfants malades ouvre ses portes. Le projet est novateur, mais la mortalité considérable qui y règne dès l'ouverture conduit très vite à remettre en cause la structure elle-même. Il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour que les hôpitaux spécialisés et médicalisés voient enfin le jour. (2)



2. « Les étrangers venus à Paris depuis quelques années se sont empressés de voir cet hôpital [hôpital des Enfants malades]  ; ils ont été touchés de l'ordre qui y règne, de sa propreté, de sa salubrité, de tous les moyens pris pour que ces enfants deviennent des hommes utiles à la patrie ; ils ont regretté que leur pays n'ait pas un établissement semblable ».
     Il faut pourtant rapidement se rendre à l'évidence : la mortalité atteint des niveaux considérables, le quart, voire certaines années un peu plus, des enfants décédant dans l'année de leur admission. (2)



3. En dépit de tous les efforts, l'hôpital des Enfants malades [créé en 1802 à Paris] est resté l'ultime recours des indigents. En raison d'une mortalité considérable, l'hôpital fait peur, et les familles pauvres préfèrent amener leurs enfants dans les bureaux de bienfaisance, où des médecins et des chirurgiens appointés leur délivrent des certificats d'indigence les admettant aux secours à domicile et aux soins gratuits. Ce n'est pourtant pas faute d'intérêt pour la médecine des enfants que l'hôpital est resté un repoussoir et un « mouroir », mais il a fallu longtemps pour que l'hôpital médicalisé voit le jour, condition indispensable pour que les populations acceptent de lui confier leurs enfants. (2)



4. Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, il n'existe pas d'institutions spécialisées dans le soin aux enfants voire, au sein des hôpitaux, pas de services ou de salles particulières pour les accueillir. L'hôpital étant avant tout un asile pour les malheureux, avec une vocation plus sociale que médicale, l'hospitalisation ne concerne en fait qu'un petit nombre d'enfants : ceux qui sont déjà en institution, parce qu'abandonnés ou orphelins, et ceux dont les parents sont trop pauvres pour pouvoir envisager de les faire soigner à domicile. Toutefois, une évolution se dessine au fil du temps, la fonction même de l'hôpital devenant un objet de débat, avec notamment les questions de la confusion entre les pauvres et les malades et de la promiscuité entre les adultes et les enfants. Les administrateurs et les médecins, qui prennent conscience de la situation tragique des enfants hospitalisés et de la nécessité de leur offrir de meilleures conditions, commencent à envisager la mise en place d'établissements qui leur soient spécifiquement réservés. L'Hôpital des Enfants malades, qui ouvre ses portes à Paris en 1802, est le premier établissement de cette nature. Il apparaît tout de suite comme un modèle ; pourtant, les conditions de fonctionnement et les résultats obligent très vite à tempérer cet optimisme. (2)



5. L'état physiologique souvent déplorable des enfants à leur arrivée à l'hôpital contribue sans nul doute largement à expliquer cette mortalité élevée : « La cause en est toute entière dans la tendresse des mères qui hésitent longtemps à éloigner d'elles leur enfant qui souffre ; ce n'est que lorsque la maladie devient très grave, lorsque l'espérance commence à les abandonner, qu'elles consentent à laisser transporter hors de leur demeure ce malheureux enfant, et, presque toujours, il est trop tard pour le secourir avec efficacité ». Le fait que près de 4 % des enfants décèdent dans les premiers jours qui suivent leur entrée est une illustration manifeste de la réticence des mères à envoyer suffisamment tôt leur enfant à l'hôpital, et par conséquent de l'arrivée de ces derniers dans des états bien souvent désespérés.
     Les médecins tentent pourtant d'innover dans certains traitements, notamment en ce qui concerne la gale et la teigne, maladies très répandues à l'hôpital. (2)



(1) http://livre.fnac.com/a1558644/Isabelle-Levy-La-religion-a-l-hopital?PID=1, consulté le 13.11.09.
(2) Beauvalet-Boutouyrie S., 2003, « La mise en place des hôpitaux pour enfants malades à Paris (fin XVIIIe-début XIXe siècle) », Histoire, économie et société, vol. 22, n° 4.





 
 
 

 

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