| EXERCICE 36, UNITÉ II 3.1.2. La reprise en cela
CONSIGNE Reformulez les textes suivants pour remplacer cela soit par « ce N » soit par une reformulation en « le fait que suivi d'une phrase ».
EXEMPLE 1 Selon une enquête de l'Union Européenne, dont les résultats ont été publiés le 29 septembre 2006, les écoles situées dans des zones moins densément peuplées et celles des zones urbaines ont un niveau à peu près équivalent de connexion Internet. Toutefois, les écoles situées dans les zones à forte densité de population disposent plus de l'accès à haut débit que celles des zones moins densément peuplées. Cela est dû à un manque d'infrastructures.
RÉPONSE Dans cet exemple, il est possible de trouver un ce N pour reprendre ce qui précède. Cette différence (d'accès à haut débit) est due à un manque d'infrastructures.
EXEMPLE 2 Plus de 80 % des enseignants interrogés au cours de l'enquête de l'Union européenne pensent que les élèves sont plus motivés et plus attentifs lorsque des ordinateurs et l'Internet sont utilisés dans la classe, et qu'ils en retirent d'importants avantages du point de vue de l'apprentissage. Cela explique certainement le fait que 74 % des enseignants affirment utiliser un ordinateur comme outil pédagogique dans leurs cours.
RÉPONSE Dans cet exemple, il est difficile de trouver un nom qui soit satisfaisant pour reprendre ce qui précède. On emploie donc le fait que suivi d'une phrase.
Que plus de 80 % des enseignants pensent que les élèves sont plus motivés et plus attentifs lorsque des ordinateurs et l'Internet sont utilisés dans la classe, et qu'ils en retirent d'importants avantages du point de vue de l'apprentissage, explique certainement le fait que 74 % d'entre eux affirment utiliser un ordinateur comme outil pédagogique dans leurs cours.
1. En Europe, les enseignants utilisent-ils un ordinateur ou l'Internet pour préparer leurs cours ? En 2007, La France arrivait en 21e position sur les 27 pays concernés par l'enquête de l'Union européenne sur l'accès et l'emploi d'Internet dans les écoles. Cela était justifié par les enseignants par le manque d'ordinateurs (63 %), leur incompétence en la matière (33 %), le manque de matériel adéquat (26 %) et leur conviction que les ordinateurs ne présentent guère d'intérêt (22 %).
2. L'enquête de l'Union européenne montre qu'en France, l'utilisation des ordinateurs en cours varie avec le niveau des écoles. Plus les écoles ont un niveau élevé, plus les enseignants y utilisent des ordinateurs. Cela ne se vérifie pas en Grande-Bretagne, pays qui arrive en tête du classement de l'enquête.
3. Pourquoi – au delà du sentiment de culpabilité des maîtres, des mères et des pères, de l'autorité en général – cette propension généralisée à mettre la jeunesse à l'abri de la réalité ? Illustrons cette tendance par des « choses vues ». Les examinateurs du baccalauréat, parmi les innombrables pressions et mises en condition psychologique, dignes de sectes obscurantistes, dont ils sont l'objet avant et pendant les épreuves, reçoivent par écrit, au moins dans l'académie de Toulouse, l'instruction suivante : faire preuve de bienveillance et de douceur avec les candidates, leur éviter tout stress. Cela leur est demandé dès l'accueil. Les candidats sont, pour la plupart, majeurs, électeurs, appelés à se retrouver tôt ou tard sur le marché du travail et à affronter les épreuves de la vie. Il semble pourtant que la hiérarchie de l'Education nationale veuille plutôt leur éviter la vie, leur éviter de vivre. (1)
4. Le transfert vers le privé est utilisé plus massivement par les catégories socioprofessionnelles supérieures : 33,6 % des enfants de cadres supérieurs ont effectué un transfert vers le privé contre 22,7 % des enfants d'ouvriers. « Les enfants d'ouvriers semblent […] mieux résorber leurs difficultés ou leur retard lorsqu'ils sont transférés dans le secteur privé que lorsqu'ils restent dans le secteur public ». Cette constatation semble donc montrer que le secteur privé joue pour toutes les catégories sociales – y compris donc les classes populaires – son rôle de recours. A quoi cela est-il donc dû ? Au fait que, plongé dans une classe avec des enfants de milieux sociaux plus favorisés, l'enfant d'un milieu populaire est plus « tiré vers le haut » que dans un établissement public plus hétérogène ? A une plus forte préoccupation ou implication de sa famille dans ses études, révélée par son transfert du secteur public au secteur privé lors de difficultés scolaires ? (2)
5. Les aspirations éducatives ambitieuses des parents immigrés, comparées à celles des Français de même milieu social, renvoient à l'hypothèse formulée […] de sélectivité des populations immigrées. Leur niveau de formation est en moyenne supérieur à celui des personnes de leur génération dans leur pays d'origine. En outre, le choix de migrer implique une motivation et un courage révélateurs d'une ambition très forte. De ce fait, les populations migrantes entendent réussir leur migration dans le pays d'accueil, et cela se manifeste au niveau des projets autour de la scolarité des enfants et des aspirations à la mobilité sociale. La migration implique une rupture et entraîne une adaptation « obligée » au pays d'accueil qui transforme la façon de se comporter. Pour les parents d'origine maghrébine, le baccalauréat est symbole d'une intégration réussie et d'une évasion de la condition ouvrière. Cette aspiration au baccalauréat et aux études longues est renforcée chez ces parents qui subissent plus que d'autres l'épreuve du chômage et qui sont confrontés aux difficultés d'insertion de leurs enfants sur le marché du travail. (3)
6. Les aspirations des parents et des enfants sont produites au sein de la famille, conçue comme un espace éducatif, à partir des expériences (passées et présentes) individuelles et collectives de ses membres. Elles s'inscrivent dans le contexte sociotemporel (période, génération, classe d'âge) dans lequel se sont forgées les représentations auxquelles elles sont liées. Les aspirations orientent l'action et les pratiques des individus qui, par rétroaction, les font évoluer. Les échanges qui se produisent au cours de la vie domestique contribuent à la formation des représentations propres aux familles, qui diffèrent selon le groupe social auquel elles appartiennent et selon leurs trajectoires. Les aspirations peuvent influer sur les comportements et se traduire par des investissements effectifs qui varient en fonction des ressources, allant de la persévérance au « retrait » lorsqu'elles se sentent démunies et inaptes à réaliser leurs ambitions. Cela peut générer des réussites, des échecs, des désillusions, des satisfactions, voire des frustrations. (3)
(1) Redeker R., 2006, « Les étudiants contre le CPE ou la guerre des mythes sociaux », in Les Temps Modernes, n° 637-638-639. (2) Auduc J-L., 2000, Le Système Educatif, Paris, Hachette. (3) « D'une génération à l'autre, les aspirations éducatives des familles immigrées : ambition et persévérance », Éducation & formations, n° 72 [septembre 2005] http://www.ubourgogne.fr/upload/site_120/publications/2005/05031.pdf.
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