Développement   

 

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EXERCICE 17, UNITÉ IV
1.2. Ajouter en changeant de perspective

CONSIGNE
Introduisez dans les extraits suivants aussi à valeur d'ajout. Pour cela, réécrivez la phrase en gras dans laquelle aussi doit être employé.

EXEMPLE
L'animal, ne pouvant fixer directement le carbone et l'azote qui sont partout présents, est obligé de chercher, pour s'en nourrir, les végétaux qui ont déjà fixé ces éléments ou les animaux qui les ont empruntés eux-mêmes au règne végétal. L'animal est donc nécessairement mobile. […] Au contraire, la cellule végétale s'entoure d'une membrane de cellulose qui la condamne à l'immobilité. Et, de bas en haut du règne végétal, ce sont les mêmes habitudes de plus en plus sédentaires, la plante n'ayant pas besoin de se déranger et trouvant autour d'elle, dans l'atmosphère, dans l'eau et dans la terre où elle est placée, les éléments minéraux qu'elle s'approprie directement. Certes, des phénomènes de mouvement s'observent chez les plantes. Darwin a écrit un beau livre sur les mouvements des plantes grimpantes. (1)

RÉPONSE
Certes, des phénomènes de mouvement s'observent aussi chez les plantes.



1. Les quartiers dits « prioritaires » de la politique de la ville (ceux à propos desquels avaient été signés des procédures de DSQ [développement social des quartiers] entre l'Etat et les collectivités locales) peuvent correspondre à des agglomérations ou régions anciennement mono-industrielles, frappées par la crise. Ils ont alors des taux de chômage élevés mais assez proches de leurs agglomérations de référence, dont ils sont seulement « une image exacerbée ». Les quartiers recensés comme « à problèmes » peuvent être d'un autre type. Un grand nombre d'entre eux sont situés dans des agglomérations économiquement dynamiques (Paris, Lyon, Toulouse, etc.). Dans ce deuxième cas, le quartier présente des caractéristiques d'un lieu d'exclusion : le taux de chômage peut alors dépasser le double de celui de la commune ou de l'agglomération. (2)



2. Les phénomènes de « crise des banlieues » doivent être interprétés en considérant l'interaction du global et du structurel d'une part, du local et du conjoncturel de l'autre. Si certains quartiers ont tendance à constituer des poches de pauvreté, certes à rapporter aux transformations récentes des structures productives, on peut les analyser par rapport à ce que l'on pourrait appeler « l'effet de territoire », c'est-à-dire, dans la diversité de leurs situations et réalisations, prenant en compte l'interaction de multiples dimensions – sociales, spatiales, économiques, symboliques, etc. – qui jouent les unes sur les autres dans la constitution des territoires urbains.



3. Les quartiers urbains classés « en difficulté » par les pouvoirs publics et qui ont été l'objet, ces dernières années, de dispositifs inscrits dans la « politique de la ville » ne correspondent pas à n'importe quel type de quartier populaire. Une étude de l'INSEE [institut national de la statistique et des études économiques] les concernant montre qu'ils ont d'autres caractéristiques que celles de loger surtout des couches de faible niveau socio-économique. Il s'agit majoritairement de quartiers périphériques de type ZUP (zones à urbaniser en priorité) où dominent les grands ensembles d'habitat social construits dans les années soixante et soixante-dix dans le cadre d'une législation particulière. Ces quartiers partagent souvent les mêmes caractéristiques morphologiques. Beaucoup sont fonctionnellement mal reliés à leur centre-ville tout en étant isolés du reste du tissu urbain par des coupures physiques (rails-autoroutes). On fera l'hypothèse qu'il peut exister une liaison entre le type urbain auquel correspondent ces quartiers et l'état actuel de déshérence dans lequel se trouvent beaucoup d'entre eux. On essayera de ne plus se contenter de l'analyse selon laquelle ces quartiers se sont constitués comme zones d'exclusion en raison d'une concentration importante de ménages à problèmes sociaux et économiques, et de tester le raisonnement inverse selon lequel ils peuvent, comme territoires avec leurs caractéristiques particulières, être à l'origine de certains de leurs dysfonctionnements.



4. La France avait su mettre en place, dans les décennies d'après-guerre, un modèle de développement fordiste efficace, caractérisé par un Etat particulièrement interventionniste. La création de structures comme le Commissariat général au Plan, la DATAR [Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale], a témoigné de ce volontarisme dans le processus de modernisation d'un appareil économique encore désuet. L'Etat a été très présent dans la reconstruction économique du pays en encadrant et finançant un important secteur résidentiel. Les cités et ZUP [zone à urbaniser en priorité], édifiées durant les années soixante et début soixante-dix sous son impulsion, auront représenté une pièce importante du système en tant qu'espace d'accueil de la main-d'œuvre dont l'industrie fordiste, en pleine expansion, avait besoin.



5. Alors qu'il a souvent été souligné que la proximité spatiale n'allait pas forcément de pair avec l'échange social, il semble que la situation territoriale présente a favorisé certains échanges. Même si une distance sociale certaine demeure entre anciens et nouveaux [habitants], si les rapports de voisinage sont déclinés différemment en fonction des appartenances sociales, des contacts interclassistes existent. Les anciens habitants ne se sont pas sentis culturellement dominés dans une situation où ils avaient pour eux leur antériorité de résidence, leur partage des histoires et de l'histoire du quartier, histoire qui participait du « charme » éprouvé par les nouveaux, représentant une des raisons de leur choix du quartier. Avec la rénovation [du quartier Saint-Leu dans le centre de la ville d'Amiens], la vie associative traditionnelle (qui concernait des activités comme le théâtre, le sport...) a connu un certain renouveau par l'ouverture aux « nouveaux », les uns et les autres semblant y avoir trouvé leur compte. Les « originaires » ont, en effet, trouvé une audience au-delà du cercle restreint de l'ancienne communauté de voisinage, processus qui a participé au désenclavement du vieux quartier. Les « nouveaux » étaient, quant à eux, demandeurs d'une intégration symbolique locale.



(1) Bergson H., 1988, Essai sur les données immédiates de la conscience, Paris, PUF, (Frantext).
(2) Tous les passages suivants sont extraits de Bidou-Zachariasen C., 1997, « La prise en compte de l'« effet de territoire » dans l'analyse des quartiers urbains », Revue Française de Sociologie, vol. 38, n° 1.





 
 
 

 

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