Développement   

 

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EXERCICE 75, UNITÉ IV
3.1. Clarifier


CONSIGNE
Quel type de formulation
autrement dit introduit-il ?
Autrement dit introduit :
- une formulation spécialisée ou savante
- une formulation succincte et/ou courante
- une formulation qui sert à rendre explicite l'une des implications de ce qui vient d'être développé

EXEMPLE
« […] le coupage d'un vin apte à produire un vin de table blanc, ou d'un vin de table blanc avec un vin apte à produire un vin de table rouge ou avec un vin de table rouge ne peut pas produire un vin de table ». Autrement dit, quelle que soit l'étape de fermentation considérée, on ne peut pas mélanger deux vins de table de couleurs différentes pour fabriquer un troisième vin, qui peut avoir l'aspect d'un vin rosé selon les proportions choisies dans les vins coupés. (392 : 2008-2009)

RÉPONSE
Autrement dit introduit : une formulation spécialisée.



1. Pour Aristote, l'amitié consiste en une bienveillance réciproque et durable qui, pour être effective, exige « aussi qu'on veuille le bien de l'ami, que les sentiments soient manifestes » […]. Autrement dit, les dimensions qui fondent le modèle de l'amitié reposent sur la réciprocité, la durabilité et la transparence des sentiments. (1)



2. Dans les sociétés modernes, le don se perpétue à l'intérieur des relations amicales, familiales et amoureuses, mais il représente davantage une contre-utopie marchande, le dernier refuge des valeurs liées à la solidarité, au partage sans calcul, au désintéressement qu'un principe dominant et fondateur de la totalité sociale. « Le don existe mais il est libéré de toute la charge d'avoir à reproduire des rapports sociaux fondamentaux, communs à tous les membres de la société ». Autrement dit, le don ne constitue pas « la totalité même » de l'existence sociale ; le don n'est pas partout. (1)



3. On sait depuis Simmel que la modernité de la vie sociale n'est possible qu'au prix d'une certaine dépersonnalisation des relations sociales, d'une objectivation et d'une intellectualisation des rapports sociaux. La grande ville, comme l'échange marchand, produit « les distances et les éloignements sans lesquels nous ne pourrions tout bonnement pas mener ce genre de vie », mais « ce qui apparaît immédiatement en celle-ci comme dissociation n'est ainsi en réalité qu'une de ses formes élémentaires de socialisation ». L'échange marchand ne renvoie pas au vide social, à l'anonymat généralisé ou à l'isolement, mais à une forme sociale impersonnelle et minimale, celle de l'œil et des apparences concertées, des « petites attentions coopératives » qui constituent le liant des relations sociales faibles. Autrement dit, le réchauffement du monde passe davantage par le maintien des petites vénérations quotidiennes que par la réintroduction de la dimension émotionnelle au sein de l'échange. Comme le souligne Simmel, l'œil ne peut pas prendre « sans donner en même temps » et « peut-être est-ce là la réciprocité la plus immédiate, la plus pure qu'il y ait ». (1)



4. Dans le cas des petites annonces, il s'agit d'une relation directe entre l'acheteur et le vendeur alors que le marché intermédié sépare le vendeur de l'acheteur dans la relation qui conduit à la formation du prix. Dans ce dernier cas, en effet, la fixation du prix se joue entre un professionnel « conseiller » et un vendeur amateur. L'acheteur, quant à lui, est exclu du marchandage, il n'est confronté qu'à des prix fixes. Par ailleurs, il faudrait, dans le cas des brocantes ou des enchères, saisir toute la chaîne de la formation du prix, c'est-à-dire la succession des marchandages : entre professionnels, puis entre professionnels et acheteurs amateurs. Autrement dit, on ne peut pas comprendre systématiquement le processus de la formation des prix en se concentrant uniquement sur ce qui se passe dans la scène marchande « finale ». (1)



5. Dans cette étude, on s'est concentré sur le commerce d'une ville moyenne portugaise (environ 63 000 habitants) et plus particulièrement sur son centre historique, qui bénéficiait d'un programme d'intervention gouvernementale […]. Cette ville et sa région se caractérisent par un passé essentiellement rural et en déclin. Même si les indicateurs économiques, tels que le pouvoir d'achat, l'accroissement du nombre des entreprises, la création d'emploi, nous permettent d'apprécier le développement économique de la ville, en termes absolus mais aussi en comparaison avec le développement moyen du pays, la perception générale des commerçants est que la « ville est morte » – autrement dit que son dynamisme est nul. (2)



6. Comme le remarquent fort justement Sylvia (20 ans, sans emploi) ou Hervé (20 ans, sans emploi), « les gens ne sont pas censés savoir que vous ne savez pas lire et écrire », « c'est pas marqué ». De fait, il existe un grand nombre de situations courantes dans lesquelles l'attribut disqualifiant que représente l'illettrisme n'est pas actualisé. Par ailleurs, dans de nombreuses autres situations qui sollicitent a priori l'usage de l'écrit ou du calcul, les personnes illettrées rencontrées affirment « se débrouiller » seules sans avoir à révéler leurs difficultés. Autrement dit, il est suffisamment de circonstances dans lesquelles l'illettrisme n'entre pas en jeu ou peut être facilement occulté ou contourné pour que l'adhésion à un collectif de défense qui supposerait sa révélation publique ne soit pas nécessaire. (3)



7. L'usage de drogues relève indéniablement des « attitudes et comportements de santé », toutefois il ne s'y réduit pas. Or, par déformation professionnelle, certains épidémiologistes qui étudient l'usage de cannabis ont tendance à assimiler celui-ci à une maladie, et s'appliquent alors à en rechercher les causes et les effets, en mettant cet usage en relation avec d'autres troubles physiques ou psychiques. Grâce à des enquêtes longitudinales coûteuses, ils tentent d'établir l'ordre chronologique d'apparition de plusieurs troubles (dont la consommation de cannabis), pour en déduire une relation causale (la cause précédant l'effet), autrement dit pour identifier les pathologies qui mènent à l'usage de cannabis, et inversement celles auxquelles conduit cet usage. (4)



8. Dans la société agraire, le chien est l'animal familier par excellence. Il accompagne le maître de maison dans une de ses activités les plus hautement symboliques : la chasse. Mais il n'en contribue pas moins à la production alimentaire. La quantité et la qualité du gibier que rapporte le chasseur dépendent en partie des aptitudes de l'animal. Le chat aussi est un instrument dans la chaîne de la production alimentaire. La défense des provisions contre les rongeurs lui incombe. Or c'est à jeun qu'il est le plus efficace pour chasser. La fermière s'abstient donc de le nourrir. Autrement dit, par souci de productivité, il est laissé à l'état demi-sauvage et, de ce fait, son statut dans la ferme n'est pas pleinement celui d'un animal familier. (5)



9. Un chien, de race réputée pour assurer la garde mais mal dressé, peut se révéler effrayé par les inconnus et agressif à l'égard des personnes de l'environnement habituel (voisins ou commerçants par exemple). Le même type de déconvenue peut survenir au chasseur qui s'est procuré un chien d'une race répertoriée pour la chasse et qui regrette les aptitudes bien supérieures de son corniaud défunt. Autrement dit, la nature et la pureté de la race ne garantissent pas les performances futures. (5)



(1) Chantelat P., 2002, « La Nouvelle Sociologie Economique et le lien marchand : des relations personnelles à l'impersonnalité des relations », Revue Française de Sociologie, vol. 43, n° 3.
(2) Varanda M., 2005, « La réorganisation du petit commerce en centre-ville : L'échec d'une action collective », Revue Française de Sociologie, vol. 46, n° 2.
(3) Villechaise-Dupont A., Zaffran J., 2001, « Résistances à l'infériorisation sociale chez les personnes en situation d'illettrisme », Revue Française de Sociologie, vol. 42, n° 4.
(4) Peretti-Watel P., 2001, « Comment devient-on fumeur de cannabis ? Une perspective quantitative », Revue Française de Sociologie, vol. 42, n° 1.
(5) Herpin N., Verger D., 1992, « Sont-ils devenus fous ? : La passion des Français pour les animaux familiers », Revue Française de Sociologie, vol. 33, n° 2.







 
 
 

 

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