| EXERCICE 38, UNITÉ III 2.2. Conclure
CONSIGNE Pour mettre en évidence la valeur de dès lors, reformulez les passages suivants à l'aide de « si … dans ces conditions ».
EXEMPLE Au total, et sous réserve des doutes que l'on peut entretenir sur la disponibilité certaine des réserves pétrolières annoncées, le bilan des sources fossiles d'énergie primaire disponibles pourrait être assez rassurant, puisque ces réserves atteindraient plus d'un siècle pour le pétrole et le gaz naturel et plus de deux siècles pour le charbon – le cas de l'uranium étant particulier. Dès lors, pourquoi évoquer le spectre d'une raréfaction de ces ressources alors même que les horizons ultimes de leur consommation dépassent plusieurs générations ? Parce que la disponibilité à terme de ces ressources dépend de leur rythme de consommation et donc des facteurs anthropiques de longue durée d'évolution de leur demande. (426 : 2005-2006)
RÉPONSE POSSIBLE Si le bilan des sources fossiles d'énergie primaire disponibles peut être assez rassurant, pourquoi dans ces conditions évoquer le spectre d'une raréfaction de ces ressources alors même que les horizons ultimes de leur consommation dépassent plusieurs générations ?
1. En devenant incontournable, l'automobile est également devenue le sujet de débats idéologiques. Certains ont pu parler de « dépendance à l'automobile » de nos sociétés, caractérisée par un manque d'alternative au déplacement automobile et à une modification de plus en plus irréversible de l'espace urbain en fonction de ce moyen de transport. En effet, sa diffusion a remodelé les espaces, déconcentré les villes, contribué à la spécialisation des espaces, engendrant une mobilité plus subie que voulue. Dès lors, il faudrait cesser d'adapter la ville à l'automobile, pour contraindre l'automobile à s'adapter à la ville. (125 : 2005-2006)
2. Valorisante, la propreté est pourtant une notion négative. Le dictionnaire Robert définit ce qui est « propre » comme ce qui n'a aucune trace d'ordure, de crasse, de poussière ou de souillure. Une personne propre est une personne qui se lave souvent, dont les vêtements sont débarrassés de toute impureté. Le dictionnaire renvoie d'ailleurs à « blanc, immaculé et pureté ». Le Petit Larousse, quant à lui, retient cette même définition négative : « qui n'est pas tâché ou souillé, qui a été lavé ou nettoyé », mais ajoute « qui ne pollue pas, respecte l'environnement. Usine, voiture propre ». Défini négativement, le propre apparaît aussi comme défini absolument. Dès lors une voiture peut-elle être considérée comme propre ? Qu'il s'agisse de la pollution locale ou des gaz à effet de serre, une voiture peut-elle éviter tout au long de son cycle de vie, de sa fabrication à sa destruction, d'émettre des polluants, d'avoir un impact sur l'environnement ? La réponse est évidemment négative. Consommatrice d'énergie et de matériaux, elle ne peut se faire propre au sens intégral du terme à moins de ne plus exister. (125 : 2005-2006)
3. Les prévisions faites actuellement d'évolution de la demande d'énergie, + 60 % à l'horizon 2030, et de transport routier, doublement du parc à l'horizon 2020, ne sont pas soutenables au regard de la protection de l'environnement compte tenu de la prépondérance des hydrocarbures. Le danger est d'autant plus fort que nos sociétés demandent aux constructeurs des voitures de plus en plus confortables et sûres et donc plus lourdes et consommatrices de carburant. Pourtant, préserver le potentiel de croissance économique par la fourniture d'une énergie abondante à prix raisonnable et par le libre usage des moyens de transport apparaît comme un objectif politique majeur pour le futur. Dès lors, il paraît impératif de chercher à rendre la croissance et les transports moins producteurs de polluants et de gaz à effet de serre en leur apportant une énergie propre ou en mettant au point des dispositifs plus économes. (125 : 2005-2006)
4. Comme l'a montré une étude menée dans cinq pays européens, le refus des OGM ne tient pas à une insuffisance des connaissances scientifiques de la population, mais au fait que les institutions officielles ne se sont pas réellement préoccupées de répondre aux questions simples et de bon sens que se pose chacun d'entre nous sur les OGM. Le refus des OGM n'est donc pas d'abord le fait de peurs irrationnelles, mais l'expression d'un scepticisme quant à la transparence et l'objectivité de la parole officielle. La confiance ne pourra dès lors renaître que si les institutions tiennent un langage plus sincère, qui reconnaisse notamment les limites des connaissances disponibles et le caractère irréductible du risque théorique. (301 : 2002-2003)
5. En agissant sur l'eau potable, l'Union européenne n'intervient que sur une partie des sources de contamination. Or, l'apport en plomb est étroitement dépendant du régime alimentaire et des autres boissons. Dès lors, deux questions se posent : Peut-on faire abstraction des autres boissons ? Les eaux minérales, de même que les autres boissons n'entrent pas dans le champ d'application de la Directive [européenne de 1998]. Or, les teneurs moyennes en plomb retrouvées dans les boissons en France sont les suivantes : - vin 70 ug/l [ug/l = microgramme par litre] - jus de fruits 30 ug/l - cidre 15 ug/l - bière 5 ug/l - boissons gazeuses 5 ug/l - lait 15 ug/l Il n'apparaît ni raisonnable, ni légitime, d'imposer une CMA [concentration maximale admissible] pour l'eau qui ne serait pas respectée par les autres boissons des enfants, ces autres liquides venant en concurrence avec l'eau utilisée pure ou en dilution des biberons. Peut-on faire abstraction des apports alimentaires ? La fixation d'une concentration maximale admissible (CMA) pour le plomb dans l'eau dépend très étroitement des autres apports alimentaires, très variables selon le régime alimentaire de l'individu. (261 : 1999-2000)
6. Trois questions émergent : peut-on prévenir les risques liés aux changements climatiques ? Est-il possible de s'y adapter ? Comment en réparer les effets ? Dès lors, rapidement, le débat se déplace de la scène nationale à la scène internationale, aux politiques publiques ou aux stratégies privées et même aux comportements individuels, tous ces éléments ayant des répercussions mondiales par le canal des gaz à effet de serre. (224 : 2001-2002)
7. Le choix des implantations des lieux d'habitat, concentré ou dispersé, a en lui-même une influence sur les émissions de gaz à effet de serre qui sont étroitement liées à celles des transports dans la mesure où l'allongement des trajets domicile-lieu de travail a tendance à entraîner des émissions accrues. Pour résoudre les deux problèmes à la fois, il a été souvent proposé de rapprocher les lieux de travail des lieux d'habitat. Cette solution toute théorique se heurte cependant à deux écueils principaux : d'une part, la société actuelle n'est pas précisément garante d'une stabilité de l'emploi et encore moins de l'unicité du lieu travail au cours d'une vie professionnelle. Bien au contraire, à partir du moment où la mobilité dans les carrières devient la règle, il est extrêmement difficile d'opérer des choix tendant à implanter à proximité l'un de l'autre le lieu de travail et le lieu d'habitat. D'autre part, dans une même famille, chaque membre a le plus souvent un lieu de travail qui lui est propre. Pourquoi, dès lors proposer le rapprochement des lieux de travail et d'habitat alors que les choix d'implantation des équipements que cette solution suppose ne seraient pas opérationnels avant plusieurs décennies ? Et que cette rationalisation apparente ne peut qu'impliquer des interventions très dirigistes des instances sociales ? N'est-ce pas reporter, volontairement ou non, mais en le posant mal, le problème d'une action sur les émissions de gaz à effet de serre, en se déchargeant sur les générations futures ? (224 : 2001-2002)
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