| EXERCICE 56, UNITÉ IV 2. Confirmer
CONSIGNE Relevez dans les extraits suivants l'idée qui est confirmée par de fait, puis les mots qui servent à confirmer cette idée.
EXEMPLE […] l'enseignement agricole souffre, en dehors du cercle restreint des « initiés », d'une méconnaissance totale auprès du grand public, qui n'en a, de fait, qu'une image décalée, désuète, empreinte des préjugés négatifs attachés au monde agricole. (27 : 2006-2007)
RÉPONSE Idée confirmée par de fait : l'enseignement agricole est totalement méconnu du grand public. Les mots qui confirment : une image décalée, désuète, empreinte des préjugés négatifs attachés au monde agricole
1. Les déterminants de l'obésité sont multiples et leur interaction complexe. Au-delà de facteurs biologiques ou génétiques individuels que l'on ne peut négliger, l'obésité résulte avant tout d'un déséquilibre entre l'apport alimentaire et la dépense énergétique. Mais ce déséquilibre est fortement conditionné par l'environnement des individus, aussi bien à un stade précoce que tout au long de la vie. L'étude menée par l'Inserm [Institut national de la santé et de la recherche médicale] comprend une analyse particulièrement complète des déterminants économiques du développement de l'obésité. Elle identifie, en premier lieu, un aspect « baisse des prix », constatant que le coût de la calorie s'est considérablement réduit au cours des années. Mais les prix sont également devenus inversement proportionnels à la densité calorique, ce qui signifie que les fruits et légumes, par exemple, sont aujourd'hui incomparablement plus chers que la plupart des produits gras et sucrés. De fait, en cinquante ans, le prix des corps gras a diminué de près de moitié, tandis que le prix des légumes a augmenté d'un tiers. (8 : 2005-2006)
2. La prévention de l'obésité implique à la fois un comportement alimentaire sain et une activité physique régulière, avec pour objectif l'obtention et le maintien de la balance énergétique à un niveau de poids « sain ». Globalement, deux types de stratégies peuvent être distingués : celles qui visent à augmenter les connaissances et les compétences des individus (changements actifs) et celles qui cherchent à modifier l'environnement favorisant ainsi l'adoption et le maintien d'un style de vie actif et de choix alimentaires appropriés (changements passifs ou « sans efforts ») des populations. Ces dernières stratégies ne se limitent pas à l'environnement physique et structurel mais intègrent l'environnement sociétal, économique, politique et législatif et les vecteurs de surconsommation et impliquent, de fait, de nombreux secteurs et partenaires. (8 : 2005-2006)
3. Les communautés, les associations, les collectivités (territoriales mais pas uniquement), les écoles, les entreprises et les agences de santé locales ou régionales sont des maillons importants d'une politique de prévention [de l'obésité] à large échelle. Au-delà de leur rôle de relais d'information, elles peuvent agir directement sur l'environnement pour favoriser les opportunités de choix alimentaires sains et de style de vie actif. Les pistes d'action sont nombreuses allant de la modification de l'offre alimentaire dans les écoles et les entreprises aux politiques d'aménagement urbains et de transport. Les industries agro-alimentaires, les professionnels de la distribution et de la restauration sont de fait des partenaires évidents pour les actions portant sur l'offre alimentaire. Dans ce domaine, les efforts des professionnels et des pouvoirs publics doivent porter sur les moyens de rendre les changements lisibles et acceptables et de les faire adopter par la majorité des consommateurs, grâce entre autres à une réflexion sur l'information nutritionnelle, la publicité et le marketing, le coût des produits proposés de façon concurrentielle et la réglementation. (8 : 2005-2006)
4. Ce contre quoi les illettrés doivent lutter, c'est d'abord l'assignation à une identité marginale et dépréciée : ils font partie d'une minorité qui n'est pas parvenue à satisfaire certaines exigences sociales pourtant perçues comme très accessibles : « Des gens qui ne savent pas lire il n'y en a pas beaucoup » affirme ainsi Alain (53 ans, employé municipal […]), « Moi je croyais que tout le monde savait lire et écrire » explique Tims (23 ans, animateur actuellement sans emploi) en se remémorant la surprise qui fut la sienne lors de son entrée en formation. De fait, les personnes illettrées sont constamment tenues à la justification d'une situation apparemment incompréhensible puisque, bien qu'ayant été scolarisées, elles ne possèdent pas les savoirs de base […]. (1)
5. D'une manière générale, sans doute peut-on dire avec M. de Certeau que l'activité des plus démunis est plus tactique que stratégique. La stratégie suppose un savoir et un pouvoir ; la tactique est en quelque sorte la ruse du faible : elle cherche à régler les difficultés immédiates avec dextérité et efficacité, mais dispose pour cela de moyens limités, d'un faible recul, et met rarement en œuvre un réel projet à long terme. Elle définit des actes opportunistes, au coup par coup. De fait, les illettrés sont moins disposés à remettre en cause le monde dans lequel ils évoluent qu'à trouver tous les accommodements nécessaires à l'établissement d'un quotidien sinon satisfaisant, du moins supportable […]. (1)
6. De nombreuses auteures anglo-saxonnes ont […] analysé les implications des peurs sur tous les aspects de la vie des femmes, notamment en termes de mobilité. Griffin ou Hanmer ont montré que la peur du viol avait pour effet de limiter leur liberté d'aller et de venir. Gordon et Riger ont analysé plus précisément les tactiques que les femmes utilisent pour concilier leurs allées et venues et leur sentiment de peur. L'ensemble des femmes interrogées ont des manières de faire fortement similaires. Elles prennent des précautions pour tenter d'éviter les agressions à leur encontre dans les espaces publics. De fait, elles élaborent des stratégies d'évitement ou d'auto-exclusion face aux espaces publics dans une proportion bien plus importante que les hommes. (2)
(1) Villechaise-Dupont A., Zaffran J., 2001, « Résistances à l'infériorisation sociale chez les personnes en situation d'illettrisme », Revue Française de Sociologie, vol. 42, n° 4. (2) Condon S., Lieber M., Maillochon F., 2005, « Insécurité dans les espaces publics : comprendre les peurs féminines », Revue Française de Sociologie, vol. 46, n° 2.
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