Développement   

 

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EXERCICE 29, UNITÉ III
2.2. Conclure


CONSIGNE
Précisez pour chacune des occurrences de donc, s'il s'agit de :
donc conclusif servant à introduire la conclusion que l'on peut tirer de ce que l'on vient d'exposer ;
donc récapitulatif servant à introduire la reprise de ce qui vient d'être exposé.



1. Avec la flambée des énergies fossiles, l'instauration d'une TVA à taux réduit et la mise en place des quotas d'émissions de CO2 et des certificats d'économie d'énergie, toutes les énergies renouvelables sont entrées en phase de compétitivité. Non seulement les énergies locales permettent un allégement de la facture énergétique mais en plus elles présentent un second intérêt majeur : garantir la quasi-stabilité du coût du chauffage sur une très longue période. En effet, un réseau de chaleur construit aujourd'hui et bien entretenu peut avoir une espérance de vie de plus de 40 ans : il met donc les usagers à l'abri d'une hausse vertigineuse du coût des énergies fossiles d'ici 2050. (436 : 2005-2006)



2. Les modèles développés par le GIEC [Groupe international d'experts sur le climat] établissent que les phénomènes naturels (volcanisme, activité solaire) ne rendent pas compte du réchauffement de la planète depuis 1850 qui s'accélère depuis une trentaine d'années. Les causes de ce réchauffement sont donc principalement anthropiques. (436 : 2005-2006)



3. Les années 1850, à compter desquelles on observe le réchauffement, sont aussi celles qui ont enregistré la fin du petit âge glaciaire. Il y aurait donc un réchauffement climatique naturel à côté du réchauffement anthropique ; (436 : 2005-2006)



4. Adapter les gestes de notre vie quotidienne à un usage plus mesuré de l'énergie requiert du temps. Et quoique cette évolution puisse être accélérée par la hausse du prix de cette énergie, cette adaptation ne se fera pas sui generis mais exigera du temps et de l'action publique, qu'il s'agisse d'éducation, d'information ou d'incitation.
     La préparation de la transition énergétique ne peut donc pas s'improviser. Mais ce qui est sûr, c'est qu'avant 2020 les pays qui se seront impliqués de façon consciente et suivie dans cette démarche […] seront socialement et économiquement gagnants. (436 : 2005-2006)



5. Qu'est-ce qu'un modèle pertinent en matière de développement durable ?
C'est une architecture de production et d'utilisation de l'énergie qui permet de poursuivre notre développement en répondant à une triple exigence :
- réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre ;
- utiliser de façon plus parcimonieuse des ressources fossiles qui se raréfient ;
- et proposer dans ces deux domaines des alternatives cohérentes avec l'organisation de nos économies et de nos pratiques sociales, ce qui n'exclut pas d'infléchir ces dernières par des interventions de la puissance publique pour orienter les marchés en faveur du changement qu'exige la protection du futur.
     Au regard de ces trois conditions, les modèles et les réponses de chaque pays peuvent être diversifiés. Car il n'existe pas de modèle énergétique unique. Par exemple :
- les pays dotés en charbon (Chine, Etats-Unis, Inde, Australie) pourraient, à terme, privilégier les filières de captation-séquestration du CO2 en vue d'assurer une production d'électricité sans émission de gaz à effet de serre.
- les pays à fort potentiel agricole devront choisir entre la production de biomasse destinée aux carburants, les autres usages non alimentaires et les productions alimentaires.
     La transition énergétique reposera donc sur des solutions qui seront différentes dans chaque pays. (436 : 2005-2006)



6. Le charbon assure une part importante de la production électrique dans le monde. Comme l'avaient relevé nos collègues Christian Bataille et Claude Birraux dans leur rapport sur « Les nouvelles technologies de l'énergie et la séquestration du dioxyde de carbone : aspects scientifiques et techniques », il assure 40 % de la production électrique mondiale, mais 50 % aux Etats-Unis et 80 % en Chine. Par ailleurs, il constitue la seule énergie fossile encore abondante puisque les réserves excèdent deux siècles, et sont d'accès relativement aisé. La rénovation de la filière charbon, dédiée à la production électrique, est donc un enjeu important. (436 : 2005-2006)



7. Les énergies renouvelables constituent près de 10 % de la part énergétique mondiale. 9 % de ces 10 % concernent des énergies renouvelables facilement stockables comme l'hydraulique (3 %) et la biomasse (6 %). La part des autres énergies « nouvelles » est très marginale dans le modèle énergétique mondial : éolien 0,04 %, solaire 0,01 %. On a vu que dans le domaine de la production d'énergie la transition énergétique commande que l'on fasse appel à toutes les sources d'énergie disponibles n'impliquant pas des carburants fossiles émettant des gaz à effet de serre. Il va donc de soi que toutes les formes d'énergies renouvelables sont appelées à être des composantes du modèle énergétique futur. (436 : 2005-2006)



8. En toute hypothèse, pour diminuer les 40 % d'émissions de CO2 qui sont imputables à la production d'électricité, il faudra faire appel à des sources d'énergie complémentaires qui émettent peu, ou moins, de gaz à effet de serre. Par ailleurs, l'idée qu'il faut reléguer les énergies renouvelables à des emplois mineurs dans le futur modèle énergétique mondial comporte plusieurs conséquences peu souhaitables. En premier lieu, cela peut conduire à défavoriser une filière dans les arbitrages rendus sur l'attribution des crédits de recherche. Or l'augmentation de ces crédits est nécessaire. En second lieu, les progrès du stockage de l'électricité par batteries ou condensateurs permettront de pallier certains inconvénients liés à l'intermittence. Enfin, la transition énergétique devra établir peu à peu des liens entre des réseaux centralisés de distribution d'électricité et des réseaux décentralisés ou productions isolées. Les énergies renouvelables sont donc appelées à être une composante importante du « panier » énergétique futur. Et ce d'autant plus que l'apport des sciences et technologies est en passe d'activer notablement les coûts et les rendements de certaines de ces filières. (436 : 2005-2006)



9. Au total, le secteur résidentiel tertiaire consomme aujourd'hui autant que ce qu'il serait possible d'émettre en 2050 dans l'hypothèse d'une réussite de l'objectif « facteur 4 » et, surtout, le secteur des transports consomme 1,3 fois plus et croît de 2 % par an, ce qui fait plus qu'annuler les progrès enregistrés sur les autres usages de l'énergie. Dans la mesure où les émissions dues à l'agriculture sont marginales et où celles imputables à l'industrie se réduisent progressivement du fait de la concurrence et de l'introduction d'un marché des émissions de CO2 à laquelle le secteur est soumis, les données qui précèdent tracent une perspective claire. La réussite de la transition énergétique est donc étroitement liée à une forte diminution de l'usage des combustibles fossiles dans les secteurs du résidentiel tertiaire et des transports. (436 : 2005-2006)



10. Le transport aérien assure […] 40 % de l'échange international de marchandises et ce trafic croît régulièrement. Cette augmentation du trafic provoque des hausses de consommation collatérales dues à l'encombrement des espaces aériens au-dessus des aéroports. L'avionique gagne de 1 à 1,5 % de point de consommation de kérosène par an, mais ces gains sont inférieurs à la progression du trafic ; il est donc nécessaire d'amplifier la mise en œuvre de technologies réduisant la consommation de kérosène, aussi bien dans le domaine des réacteurs que dans celui de la conception générale des avions. (436 : 2005-2006)



11. La nécessité de réduire, en l'espace d'une génération, l'utilisation des combustibles fossiles dans les secteurs directeurs de consommation que sont la production d'électricité, le « résidentiel-tertiaire » et les transports est un défi d'une grande ampleur. Face à cette exigence, l'offre de la science et de la technologie présente un éventail très large de propositions dont il faut souligner qu'aucune ne constitue une solution exclusive. Il est donc plus que jamais nécessaire de synchroniser la mise en œuvre d'un ensemble de filières alternatives. (436 : 2005-2006)






 
 
 

 

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