| EXERCICE 21, UNITÉ III 1.3. Les marqueurs de cause à valeur explicative
CONSIGNE Complétez les phrases suivantes en vous appuyant sur les extraits du « communiqué de synthèse de la convention ZEP » présentés ci-dessous.
1. Les profils des étudiants admis à Sciences Po se sont considérablement diversifiés et enrichis depuis les années 2000 en raison de …
2. Même si les frais d'inscription sont élevés à Sciences Po en comparaison de ceux qui sont demandés pour une inscription à l'université, un étudiant de milieu modeste, voire très modeste, peut suivre ses études dans cet institut en raison de …
3. Comme tout étudiant de Sciences Po doit passer sa troisième année à l'étranger, certains lycéens pourraient ne pas envisager de se présenter au concours d'entrée de peur de ne pas pouvoir financer cette année d'étude. Tel ne devrait pas être le cas en raison de …
4. La France a connu une massification de son enseignement qui s'est traduit par une augmentation du nombre de bacheliers et d'étudiants. Cependant, l'arrivée massive d'un nouveau public dans l'enseignement supérieur n'a pas gommé les inégalités faute de …
5. Le concours d'entrée à Sciences Po ne convient pas aux lycéens des banlieues défavorisées en raison de …
6. Pour recruter des lycéens nouveaux, Sciences Po veut s'appuyer sur les équipes enseignantes des lycées de banlieue en raison de …
7. La plupart des lycéens de banlieues défavorisées ne tentent pas le concours de Sciences Po faute de …
Extraits du communiqué de synthèse de la convention ZEP, daté de 2001 (1) :
Depuis plusieurs années, Sciences Po a considérablement diversifié son recrutement. L'Ecole parisienne franco-française est devenue un grand établissement universitaire international : plus du quart de ses étudiants sont étrangers et plus de la moitié des étudiants français viennent de province. Grâce à des voies d'accès multiples, Sciences Po recrute des profils très variés : les étudiants à peine sortis du bac côtoient ceux entrés à Bac +1, ceux entrés après une formation en école de commerce, en école d'ingénieur, ou à l'université. Ces étudiants, et les salariés qui ont passé le concours, rejoignent ceux admis grâce à une mention Très Bien ou dans le cadre d'un accord avec une université partenaire. Ce dynamisme du recrutement explique aussi pourquoi la question de la parité n'est plus, depuis longtemps, un problème à Sciences Po : les étudiantes y sont majoritaires.
Afin d'accroître la diversification sociale de son recrutement, Sciences Po a entrepris des efforts importants en matière d'aide financière à destination des étudiants. Aujourd'hui, les droits de scolarité à Sciences Po ne sont que de 6200 Frs [francs] par an. Un quart des étudiants est exonéré de ces droits d'inscription et le niveau de ressources par foyer en dessous duquel ces exonérations sont accordées est de 200 000 Frs par an. En plus de ces exonérations et des bourses directement versées par l'Etat, des aides financières sont proposées aux étudiants en puisant sur les ressources propres de Sciences Po. Le montant de ces aides a été multiplié par 2,5 en sept ans, passant de 1,3 MF [million de francs] en 1994-1995, à 3,1 MF en 2001-2002. Un fonds de mobilité internationale permet d'autre part aux étudiants en troisième année de partir à l'étranger pour une année d'étude : de 100 KF [milliers de francs] en 1997-1998, son montant va atteindre le niveau record de 1,3 MF en 2001-2002.
Plus généralement, on peut dire que l'accession d'un très grand nombre d'étudiants à l'enseignement supérieur n'a pas entraîné une démocratisation réelle de ce dernier. L'inégalité des chances persiste en effet dans les filières d'enseignement. On retrouve ainsi, en proportion, davantage de catégories socioprofessionnelles « défavorisées » dans les filières universitaires courtes et techniques, tandis que les étudiants venant de milieux sociaux culturellement ou économiquement mieux pourvus sont plus nombreux à avoir accès à des filières longues et générales. A titre d'exemple, les ouvriers représentent 20 % de la population française, mais les enfants d'ouvriers ne représentent que 10 % de la population étudiante. Inversement, les cadres, professions libérales et enseignants représentent moins de 10 % de la population globale et 33 % de la population étudiante.
Il [un élève d'une banlieue défavorisée] devra surmonter quatre types d'obstacles, qui constituent en réalité autant de handicaps. - Le concours, un instrument remarquable mais socialement discriminant Le concours d'entrée est un instrument efficace et remarquable. Il permet à Sciences Po de recruter d'excellents étudiants et il ne s'agit en aucune manière de le remettre en cause. Mais la nature de ce concours, avec ses dissertations d'histoire, de culture générale et ses épreuves de langue, avantage les élèves qui viennent d'un environnement socioculturel ou socioprofessionnel initié. De plus, il est un instrument de sélection incomplet : il indique un niveau et une adéquation entre un candidat et une épreuve, mais non un potentiel. Seules les équipes enseignantes des lycées, qui ont suivi leurs élèves pendant trois ans, sont susceptibles de mettre en œuvre une sélection plus fine et personnalisée.
- Manque d'information et « délit d'initié » Les étudiants rencontrent très souvent des difficultés pour disposer de toutes les informations relatives aux différentes filières universitaires, et notamment à Sciences Po. Alors que les informations diffusées par les canaux institutionnels demeurent insuffisantes, elles doivent bien souvent être complétées par des réseaux personnels et familiaux : c'est le fameux « délit d'initié ».
(1) http://www.sciences-po.fr/presse/zep/zep.pdf, consulté le 08.03.08.
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