Développement   

 

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EXERCICE 21, UNITÉ IV
1.2. Ajouter en changeant de perspective

CONSIGNE
Justifiez l'emploi de en outre. Pour cela, précisez :
- le sujet des extraits suivants ;
- les deux plans différents sur lesquels se situent le premier élément et celui introduit par en outre.

EXEMPLE
Née dans le scepticisme, l'initiative des « Villes européennes de la Culture » a connu un certain succès auprès du public. De nombreuses manifestations ont pu être organisées, en dépit d'une faible participation financière de l'Union européenne qui est restée en moyenne inférieure à 2 % du total du budget. En outre, les villes concernées ont connu une hausse de leur fréquentation touristique. (213 : 2000-2001)

RÉPONSE (la formulation peut être différente)
Sujet du passage : l'initiative des « Villes européennes de la Culture »
Premier plan : les manifestations culturelles (la culture)
Deuxième plan : la fréquentation touristique (le public)



1. Internet constitue une révolution à la fois technologique et médiatique dans la mesure où il rassemble sur un même support tous les médias traditionnels. Ce faisant, Internet concurrence l'ensemble des médias en rendant les informations accessibles rapidement, gratuitement et sans intermédiaire (vendeur, distributeur…). Spécificité majeure en outre, ses usagers interagissent avec les contenus diffusés, voire produisent directement de l'information. (1)



2. Internet constitue […] un vaste site de rencontres, mais au sens positif du terme, dans la mesure où les jeunes, suivant un centre d'intérêt spécifique (le skate-board, le jeu vidéo, le football, voire la lecture) s'ouvrent sur des personnalités qu'ils n'auraient jamais rencontrées, d'autres secteurs géographiques, d'autres classes sociales et d'autres cultures. La messagerie instantanée et les sites de réseaux sociaux ont la même utilité, mais constituent en outre un moyen de valoriser son image. Une étude québécoise réalisée sous l'égide du Centre de liaison de l'enseignement et des médias d'information (CLEMI) montre que le carnet d'adresses des jeunes dans leur messagerie instantanée atteint, pour 30 % d'entre eux, plus de 50 contacts. Si le noyau dur des adresses est composé des intimes, le cercle s'élargit au fur et à mesure des discussions et permet de mesurer sa capacité à entrer en contact avec les autres et à se définir comme personne.



3. Ecouter de la musique est l'un des premiers loisirs des jeunes. Elle est, pour eux, une source de plaisir, de divertissement, d'évasion et un moyen de socialisation. Ainsi, à la télévision, les programmes plébiscités sont essentiellement musicaux. Pour les jeunes qui ont accès au câble ou au satellite, les chaînes musicales sont celles qui suscitent la plus grande préférence : les moins de 20 ans sont plus de 69 % à plébisciter les émissions musicales (TNS Média Intelligence, Consojunior 2004). La radio, média gratuit, nomade et de proximité reste le média le plus écouté des jeunes car c'est un vecteur essentiel de la musique. Elle offre un cadre de divertissement immédiat et permet en outre de découvrir des nouveautés. La presse jeunesse qui est la plus dynamique est en outre celle dont les contenus sont à forte teneur musicale.



4. Partant des études du physiologiste canadien Hans Selye sur le stress, M. Serge Tisseron montre que « si l'enfant bénéficie d'un environnement à son écoute, [les images violentes] sont un stimulant de sa réflexion sur le monde. A défaut, elles nourrissent un sentiment d'insécurité qui pousse au grégarisme, et, de ce point de vue, on peut dire que les images violentes accroissent la vulnérabilité des enfants à la violence des groupes dans la mesure où le choc émotionnel qu'elles provoquent pousse ceux d'entre eux qui pourraient avoir une influence pacificatrice à y renoncer ». L'impact des images est donc ambivalent et peut donc pousser certains enfants à agir de façon moins agressive qu'il ne le ferait en leur absence. Il note en outre qu'« il y a dans les rues beaucoup moins d'enfants qui se prennent pour des héros de jeux vidéo que d'adultes qui se prennent pour des pilotes de Formule 1 » et que ce sont les adultes qui devraient davantage remettre en question leur rapport à l'image. Il a également bien montré que plus l'enfant voit un spectacle qu'il sait ne pas lui être particulièrement destiné, plus il lui est difficile d'imaginer un adulte rassurant, et plus il a donc besoin de cet adulte dans la réalité. C'est ainsi que les images du 11 septembre ont pu être particulièrement traumatisantes.



5. Chargé de veiller « à la protection de l'enfance et au respect de la dignité de la personne dans les programmes mis à disposition du public par un service de communication audiovisuelle » […], le CSA [conseil supérieur de l'audiovisuel] a mis en place une signalétique jeunesse, qui se manifeste par la présence en bas de l'écran à droite, d'un pictogramme représentant des chiffres en transparent sur une pastille blanche, accompagné des mentions « déconseillé aux moins de 10 ans », « déconseillé aux moins de 12 ans », « déconseillé au moins de 16 ans » ou encore « interdit aux moins de 18 ans ». Ces pictogrammes et mentions sont apposés par les chaînes qui ont mis en place à cet effet des comités de visionnage, lesquels classent les émissions en fonction de leur degré de violence, d'érotisme et de certains thèmes difficiles à regarder pour les jeunes. En outre, les chaînes doivent respecter les heures de diffusion de ces émissions.



(1) Tous les passages sont extraits d'un rapport du Sénat sur « l'impact des nouveaux médias sur la jeunesse » (46 : 2008-2009).




 
 
 

 

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