| EXERCICE 71, UNITÉ IV 3.1. Clarifier
CONSIGNE Complétez les espaces blancs soit en cherchant dans le texte les mots qui sont repris, soit en choisissant les mots qui conviennent parmi ceux indiqués.
EXEMPLE 1 Le cas de Jean-Philippe de Tonnac, journaliste et écrivain qui a souffert pendant quinze ans d'une anorexie non diagnostiquée et donc …….. malgré le nombre de médecins consultés est de ce point de vue exemplaire. (439 : 2007-2008)
Choisir : « non soignée » ou « non acceptée »
RÉPONSE Le cas de Jean-Philippe de Tonnac, journaliste et écrivain qui a souffert pendant quinze ans d'une anorexie non diagnostiquée et donc non soignée malgré le nombre de médecins consultés est de ce point de vue exemplaire.
(Le diagnostic est fait par le médecin après observation des symptômes)
EXEMPLE 2 « Nous avons du mal à séparer la pauvreté de l'exclusion. Les faits montrent, en effet, que plus les personnes sont fragiles, plus elles sont susceptibles de basculer dans la précarité. Par conséquent, il convient, dans les pays développés, de lutter notamment contre les discriminations, celles-ci formant un des vecteurs majeurs de l'exclusion et donc …. ». (445 : 2007-2008)
RÉPONSE « Nous avons du mal à séparer la pauvreté de l'exclusion. Les faits montrent, en effet, que plus les personnes sont fragiles, plus elles sont susceptibles de basculer dans la précarité. Par conséquent, il convient, dans les pays développés, de lutter notamment contre les discriminations, celles-ci formant un des vecteurs majeurs de l'exclusion et donc de la pauvreté ».
(reprise du même mot)
1. Les histoires nationales se sont construites autour de mythes et de héros fondateurs, elles ont choisi des événements comme repères, des monuments ou des œuvres comme symboles d'un génie collectif. Cependant cette mémoire d'une communauté a été construite par le politique, les lieux de mémoire sont institués, le symbolique est dessiné pour donner aliment à la cohésion nationale. Dans la conjoncture quotidienne, les lieux de mémoire servent à enraciner et donc …………. une politique. C'est souvent la fonction des commémorations. (1)
Choisir : « à légitimer » ou « à mettre en question »
2. Pour fabriquer des représentations culturelles génératrices de citoyenneté européenne, l'Histoire doit être relue, sans être tordue. Pierre Nora propose d'identifier dans l'héritage du passé européen sept types de lieux de mémoire européens ; les lieux fondateurs de l'Europe, les lieux du brassage incessant de populations, des lieux liés à des événements décisifs pour l'histoire de l'Europe, des lieux géopolitiques, des lieux de création, des lieux économiques, des lieux symboliques. En voici quelques-uns ; lieux militaires (bataille de Berlin, Lépante, Austerlitz, Waterloo), lieux diplomatiques (Partage de Verdun de 843, Traité de Westphalie, Congrès de Vienne, Versailles), lieux géographiques (le Rhin, le Danube, les grands massifs montagneux, les villes universitaires de Salamanque, Vilnius, Göttingen, Bologne, etc.). Jacques Delors a organisé symboliquement les carrefours de la science et de la culture à Poznan, Salamanque, Lausanne, Oxford, Bologne, Bruxelles et Vézelay afin de se laisser imprégner de la diversité des lieux de la mémoire européenne. On songe aussi aux lieux d'élaboration de la science moderne et donc …………… (la tour de Pise, Galilée, la pomme de Newton, les plaines de Linné, Max Planck, Niels Bohr, Cavendish à Cambridge, le séminaire de Ranke), les lieux des échanges économiques européens (les villes de la Hanse, la City et la Ruhr, la traite des noirs), les lieux de mémoire artistiques. (2)
3. Quand la construction européenne touchera à des réalités essentielles du corps des Etats et des peuples européens, alors une mémoire collective et affective se constituera en Europe, nourrissant un patriotisme européen. A défaut de guerre extérieure, de conflits aux marges de l'Europe qu'il ne faut pas désirer et qui scelleraient peut-être la solidarité européenne, des actes forts, générateurs de transformation et donc ….. peuvent avoir un impact profond sur les peuples. Outre la politique étrangère et la défense commune, des actions fortes dans l'harmonisation des politiques d'éducation, l'innovation technique et scientifique, l'élaboration d'une charte du travail et du développement économique, une grande politique culturelle et une politique démographique pourraient sceller le destin commun des Européens et devenir des lieux de mémoire exprimant l'existence d'une communauté partagée. (2)
4. Les lieux de mémoire sont de plusieurs sortes. Certains expriment le degré de la conscience d'une communauté. Ils expriment un destin reconnu, ils témoignent d'une histoire. La colonne élevée sur Trafalgar Square, la colonne Vendôme, l'arc de Triomphe de Paris, la colonne sur la place du Palais face à l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, la Colonne Trajane à Rome marquent une victoire et rappellent la grandeur de ceux qui les ont érigés ou les sacrifices de la communauté. Or, comme les littéraires le disent aussi, l'Europe n'est pas une donnée, ni même une option prise, mais bien plutôt une option toujours à prendre. D'autres lieux de mémoire, préfiguratifs, inaugurent un avenir volontairement pensé. Ils préfigurent presque ce que sera la mémoire de la communauté, quand celle-ci aura fait siennes les intentions du fondateur. Ainsi en fut-il du 14 juillet en 1880, qui clôturait un événement, la prise de la Bastille en 1789, mais surtout, indiquait que la République devait vivre à travers cet événement. Gramsci tenait de Lénine, un orfèvre en la matière, qu'il n'y a pas de prise de pouvoir politique sans prise préalable du pouvoir culturel. Cela signifie pour notre temps que la légitimation de l'Europe unie se fera sur la base de la reconnaissance d'une culture commune et donc de l'élaboration de lieux de mémoire ….. par les hommes et les femmes de nos pays. Les Européens n'ont pas beaucoup de lieux de mémoire capables de signifier un aboutissement, parce que l'Union est en chantier. (2)
5. L'union politique de l'Europe du XXIe siècle ne pourra se développer sans la prise de conscience de la communauté de destin, et d'abord de l'identité culturelle des nations qui la composent. Elle a franchi un pas important avec la Charte des droits fondamentaux, qui a recensé et affirmé un ensemble de principes et de valeurs comme base de cette entreprise. Mais un pas non moins important reste à faire qui consiste à faire toute sa place à la culture dans l'identité européenne. Sans elle, la citoyenneté de l'Union restera abstraite, superficielle et donc ….. (213 : 2000-2001)
(1) Borne D., 2001, « Comment l'enseigner ? », Vingtième Siècle, vol. 71, n° 1. (2) Bossuat G., 1999, « Des lieux de mémoire pour l'Europe unie », Vingtième Siècle, vol. 61, n° 1.
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