| EXERCICE 34, UNITÉ III 2.2. Conclure
CONSIGNE Restituez les donc qui ont été supprimés dans les extraits suivants.
1. La part du Moyen-Orient dans les échanges énergétiques mondiaux va repartir à la hausse dans les prochaines années, du fait de l'affaiblissement d'autres zones d'extraction, comme la Mer du Nord. On va assister à une reconcentration de l'offre énergétique mondiale après la diversification des années 1970 et 1980, et l'Union européenne devra développer une politique cohérente à l'égard de cette région. Or, les divisions politiques du printemps 2003, suite à la guerre en Irak, ont plutôt montré qu'il n'existait pas de politique européenne commune à l'égard de cette région. Par ailleurs, la Russie fournit près de 50 % du gaz naturel et 20 % du pétrole consommés dans l'Union européenne. Ces proportions pourraient même augmenter si une crise géopolitique survenait dans les prochaines années au Moyen-Orient ou dans toute autre zone majeure de production. L'Europe est le partenaire majeur pour le secteur énergétique russe. Près de 78 % du pétrole russe et plus de 90 % du gaz russe partent vers l'Union européenne. La dépendance est à double sens. L'adaptation du réseau russe aux marchés mondiaux ne peut être immédiate. La Russie est tributaire du marché européen. Près de 40 % des recettes de l'Etat russe et 75 à 80 % des recettes d'exportation de ce pays dépendent directement du seul marché de l'énergie européen. (436 : 2005-2006) (Deux donc à introduire dans ce passage : donc conclusif et donc récapitulatif)
2. Les estimations les plus basses fondées sur le nombre d'espèces supérieures estiment que les fonds océaniques contiennent entre 100 000 et un million d'espèces non bactériennes. Or, au milieu du XIXe siècle, Edward Forbes avait bâti une théorie : la faune se raréfiait de façon linéaire en fonction de la profondeur – ce qui aboutissait à une zone azoïque (sans faune) à partir de 600 m. Même si la pose des premiers câbles télégraphiques en 1861 avait permis d'infirmer en partie cette thèse, ce n'est que dans les années cinquante que des chalutages par 1 000 m de fond avaient ramené des invertébrés. La surprise consécutive aux explorations subocéaniques des dernières décennies n'a pas été constituée par la découverte d'une vie dans les grands fonds mais par : - la très grande diversité des espèces, corrélée avec la diversité des habitats (évents, canyons, plateaux rocheux ou volcaniques, fonds sableux, microsystèmes des cadavres des animaux pélagiques, etc.), - la variété des échelles de taille de ces environnements, - la substitution d'une chimiosynthèse à la photosynthèse, - et la saisonnalité faunique et floristique de ces milieux. (131 : 2007-2008)
3. Un des problèmes d'étude de la biodiversité est lié à la mesure de son état puisque souvent – et uniquement pour la part de la biodiversité que l'on connaît – l'on est contraint de mesurer son évolution à l'aide d'espèces anciennes puis de juxtaposer ces mesures dans un « catalogue » par milieux (marin, terrestre, etc.). Compte tenu du caractère planétaire du problème, il est nécessaire de bâtir des indices plus synthétiques mesurant le degré de gravité des pressions qui s'exercent sur la biodiversité. La notion d'empreinte écologique dégagée par le WWF [World Wide Fund for Nature] peut y contribuer. Partant de l'idée que la biodiversité est affectée lorsque la production de la biosphère n'arrive plus à suivre la consommation humaine et les déchets qu'elle produit, l'empreinte écologique mesure en surface de terre et d'eau le niveau nécessaire pour fournir les ressources écologiques en biens et services utilisés annuellement par l'humanité (nourriture, bois, terrains, surfaces de forêt absorbant le CO2, etc.). (131 : 2007-2008)
4. Une des caractéristiques des recherches sur la biodiversité est qu'une partie d'entre elles ne peut s'effectuer que sur des temps longs. Observer l'évolution naturelle ou forcée d'un écosystème introduit des temps expérimentaux qui peuvent être de l'ordre de la décennie ou plus. Il est essentiel que les procédures d'aides à la recherche dans ce domaine puissent prendre en considération ce facteur. A titre d'illustration, les contrats actuels de l'ANR [Agence-nationale-recherche], dont la durée ne dépasse pas trois ans, ne sont pas adaptés à la spécificité du secteur. (131 : 2007-2008)
5. La classification traditionnelle des espèces, fondée sur des critères morphologiques et physiologiques, est nécessaire mais elle n'informe qu'imparfaitement sur la place de ces espèces dans les écosystèmes. S'impose la recherche de nouveaux concepts de classification qui reposent sur les relations phylogénétiques d'une espèce, sur leurs relations fonctionnelles avec le milieu et sur leur signification écologique. Cela peut supposer de changer les démarches d'inventaire et, par exemple, d'effectuer simultanément les inventaires forestiers et botaniques, ou fauniques et floristiques dans un biotope donné. Cela peut également impliquer que l'on n'identifie plus complètement les espèces mais uniquement de façon rudimentaire – en particulier afin de déterminer combien d'espèces cohabitent dans un écosystème pour disposer d'un aperçu de l'organisation fonctionnelle de cet écosystème. (131 : 2007-2008)
6. Pourquoi les efforts déployés par les organisations internationales, les politiques publiques menées par les Etats et la sensibilisation croissante des opinions n'ont-ils pas permis d'endiguer l'érosion de la biodiversité ? C'est aussi bien une question de degré que de nature. De degré, parce que la multiplication des hommes amplifiée par le développement économique acquis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ont eu des effets indirects dévastateurs sur la biodiversité de la planète. De nature aussi, parce que les politiques traditionnelles de préservation de la biodiversité ont été trop tournées vers la conservation des milieux naturels. Cela répondait à une nécessité mais comportait l'inconvénient d'établir une coupure entre les écosystèmes et l'anthropisation qui les menaçait ; en quelque sorte, entre des « musées naturels » plus ou moins sanctuarisés et des zones où tout restait permis. De plus, ces politiques de conservation ont rarement posé le problème de la protection dynamique de la biodiversité ; il s'agissait plutôt de rectifier les atteintes passées à la biodiversité que de parer aux menaces futures. Le défi est d'essayer d'établir des politiques de protection de la biodiversité moins déconnectées du développement économique et de son évolution dans les décennies à venir. (131 : 2007-2008)
7. L'on sait que, depuis le néolithique, l'homme a profondément remanié les milieux naturels. En Europe comme aux Etats-Unis, la plupart des plantes cultivées ou des animaux élevés sont d'origines extérieures et se sont substitués aux espèces autochtones. Dans le même ordre d'idées, l'expansion coloniale européenne (ou celle, intérieure, de la Chine à partir du XVIIe siècle) ont contribué à peser sur les milieux naturels, cette fois à l'échelon planétaire. Mais, depuis quelques années, la pression des activités humaines sur la biodiversité s'est fortement accrue, qu'il s'agisse des pressions de prédation, de celles qui résultent de la poursuite des destructions d'espaces ou de celles plus indirectes qui facilitent la propagation des espèces invasives. Les perspectives de développement démographique et économique de l'humanité incitent à penser que ce poids des hommes sur la nature va s'accroître. Il est urgent de retrouver des modes de développement plus durables, ménageant des ressources qui ne seront renouvelables que si on ne les épuise pas. (131 : 2007-2008)
8. Hors zones sanctuarisées, lorsque la forêt tropicale n'est plus exploitée, elle ne vaut rien : elle est détruite afin de préfinancer, soit des zones d'élevage, soit des plantations industrielles (palmier à huile ou culture tropicale). (131 : 2007-2008)
9. Actuellement, les aires marines protégées ne constituent que 0,6 % de la surface totale des océans car elles sont situées sur les côtes et ne s'étendent que rarement aux limites des plateaux continentaux. Et ces aires n'assurent pas une protection absolue. Celle-ci va de 0,1 % d'un écosystème côtier à 100 % (interdiction quasi-totale de pêche comme sur certains points de la barrière de corail australienne). Ces réserves sont efficaces lorsqu'il s'agit de protéger des populations sédentaires comme celles des récifs coralliens ou misédentaires (établies 10 à 15 ans plus tôt, la zone d'interdiction de pêche à la morue à Terre Neuve aurait probablement pu être efficace). Mais s'agissant des populations migratoires, comme le saumon ou le thon, l'efficacité de ce type de mesure ne peut être que limitée, même si la protection des zones de frai et de nourricerie permet d'élever le taux de survie lorsque ces espèces atteignent l'âge de la reproduction. Il serait souhaitable d'étendre les surfaces unitaires de ces zones de protection, ce qui présenterait l'avantage supplémentaire de maintenir des écosystèmes sur des surfaces plus cohérentes écologiquement. (131 : 2007-2008)
10. La prise de conscience de la nécessité de protéger les milieux naturels doit prendre racine dans l'action au quotidien des autorités locales. A cet égard, les structures urbaines des siècles passés sont un exemple qui ne semble pas être suivi. L'extension urbaine sous forme d'habitat individuel avec un maillage routier étendu et des équipements collectifs dispersés est une des causes principales de destruction d'espaces naturels dans les pays développés comme dans les pays en voie de développement. Une politique d'aménagement protectrice de la biodiversité implique que soient mises en œuvre des mesures favorisant à nouveau la concentration urbaine. (131 : 2007-2008)
11. La vitesse du changement climatique a des effets déjà perceptibles sur la biodiversité, mais l'extrapolation de cette tendance à l'horizon d'un demi-siècle est forte de menaces beaucoup plus inquiétantes. Il faut mettre en place des politiques capables de les prévenir. (131 : 2007-2008)
12. Actuellement, plus de 500 accords multilatéraux traitent de l'environnement ; de nombreuses organisations agissent dans le domaine de façon non coordonnée (Programme de l'environnement des Nations-Unies, Organisation pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), le programme des Nations-Unies pour le développement, Banque Mondiale, l'OCDE, l'UNESCO, etc.). Il est nécessaire, comme la diplomatie française le propose, de créer une organisation des Nations-Unies spécialisée dans les problèmes de l'environnement. (131 : 2007-2008)
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