| EXERCICE 27, UNITÉ IV 1.3. Ajouter deux éléments complémentaires ou opposés
CONSIGNE Réécrivez les extraits suivants en y ajoutant les d'autre part qui ont été effacés et la ponctuation qui les accompagne.
1. La jeunesse n'est plus ce moment d'ajustement instantané qui s'effectuait d'une part entre des individus dotés de capacités données et des positions, entre une identité sociale bien définie et un métier. (1)
2. Selon lui [François de Singly], c'est pour résoudre la contradiction entre le retard du mariage occasionné par l'allongement des études et la précarité d'emploi d'une part, la plus grande précocité sexuelle due à l'évolution des mœurs, que sont apparues de nouvelles formes de vie en couple qui, sans officialiser l'union, permettent de vivre à deux. L'explication n'est pas entièrement convaincante car la réalisation sexuelle n'est plus du tout associée à la formation d'un couple stable. (1)
3. […] la relative stabilité des hiérarchies scolaires peut […] correspondre à un renforcement des inégalités à certains niveaux du cursus et à un affaiblissement à d'autres paliers, les différents phénomènes se compensant mutuellement. En outre, les classements scolaires selon l'origine peuvent avoir évolué au cours du temps, même s'ils sont aujourd'hui redevenus comparables à ce qu'ils étaient dans les années cinquante. D'une part, les programmes ont évolué, les recrutements et stratégies des établissements aussi. Les milieux sociaux ne réagissent sans doute pas de la même façon aux tensions du marché du travail. Leur perception des diplômes et de l'école évolue peut-être suivant des lois différentes. Au total, l'inégalité des chances est susceptible de « fluctuations » au cours du temps, et ces fluctuations peuvent être différentes d'un palier à l'autre du cursus scolaire. (2)
4. En 1970, parmi les actifs originaires d'une famille de cadre ou de chef d'entreprise, moins d'un tiers étaient diplômés de l'université ou des grandes écoles. Aujourd'hui, en 1993, plus de 50 % ont réussi leur passage dans l'enseignement supérieur. Autrement dit, l'ouverture du système scolaire contribue à une hausse considérable et générale du niveau de formation. Profitant à tous, il n'est pas évident que cette évolution ait modifié la hiérarchie scolaire entre les enfants suivant leurs origines sociales. Le niveau général monte, mais les classements changent-ils ? Il y a de nombreuses façons de répondre à cette question. Peut-être la plus simple est-elle de retracer l'expérience que font les individus de la hiérarchie scolaire, suivant le milieu dont ils sont issus. En 1970, lorsqu'on analyse le niveau scolaire de jeunes de 25-34 ans issus de milieux plutôt modestes d'une part (ouvriers, agriculteurs ou employés) et de familles de cadres et chefs d'entreprise, trois cas se présentent : configuration la plus fréquente, l'enfant de cadre est mieux diplômé ; cas moins fréquent, il est d'un niveau à peu près équivalent, voire inférieur. La comparaison tourne à l'avantage des enfants de cadres sept fois plus souvent qu'à l'avantage des enfants de classes populaires. (2)
5. Quand on parle de littérature européenne, qu'il s'agisse de se demander si elle existe ou en quoi elle consiste, il est tentant de faire l'analogie avec un phénomène historique : la naissance du concept de littérature nationale au sein de chaque nation européenne. A la fin du XVIIIe et au XIXe siècles, en Angleterre, en France, en Allemagne, en Italie et ailleurs, ce phénomène a été concomitant au développement des Etats nations. Jusque-là, la littérature était simplement vue comme telle, avec d'une part les classiques grecs et latins, accessibles aux personnes cultivées dont la langue repose sur le latin ou sur le grec, la grande littérature et la grande critique littéraire qui existaient à un niveau transnational, qui étaient destinées à une élite européenne et dont le latin était aussi fréquemment le vecteur. (221 : 2007-2008)
6. Le recours à l'assistance a souvent été décrit comme une épreuve humiliante qui peut introduire un changement profond dans l'itinéraire moral d'un individu. […] En se fondant, d'une part, sur une recherche réalisée à Saint-Brieuc sur les populations ayant recours ponctuellement ou régulièrement aux organismes dispensateurs d'aides financières et chargés de ce que l'on nomme le « suivi » ou l'« accompagnement social » et, sur les premiers résultats d'une enquête nationale auprès des allocataires du revenu minimum d'insertion (RMI), on voudrait analyser ici les mécanismes de la disqualification sociale et les formes de résistance mises en œuvre par les individus reconnus institutionnellement comme des « pauvres » et pris en charge d'une façon ou d'une autre par la collectivité en raison de leurs difficultés à pourvoir aux nécessités de l'existence. (3)
7. Le modèle dominant de l'intervention sociale dans les années soixante et environ jusqu'au milieu des années soixante-dix reposait en grande partie sur une approche psychologisante des difficultés rencontrées par les familles. En critiquant tout à la fois la fonction secondaire de l'assistance – « Assister, c'est exclure » – et les effets d'une intervention sociale individualisée sur la perte progressive des capacités d'autonomie et d'organisation des milieux populaires, les sociologues du « contrôle social » avaient contribué, en définitive, à entretenir la mauvaise conscience des travailleurs sociaux. Confrontés, d'une part, à l'augmentation massive de leurs « clientèles » et, à la nécessité souvent signalée d'imaginer de nouvelles pratiques professionnelles pour mieux répondre au phénomène de la « nouvelle pauvreté », ces derniers ont tenté progressivement de développer des actions permettant d'atténuer les effets jugés indésirables de l'assistance traditionnelle, en particulier ceux de l'atomisation et de la stigmatisation des ménages défavorisés. (3)
8. […] le monde des ONG n'est pas soudé et homogène face aux altermondialistes. Les approches et les stratégies sont diverses. Un des plus importants clivages est celui qui sépare, d'une part, les ONG spécialisées dans le développement, comme OXFAM ou le CCFD, et les ONG vertes, comme Greenpeace, et, les ONG humanitaires médicales, comme MSF ou Médecins du monde, et les ONG des droits de l'homme, comme Amnesty International. La première catégorie a accepté l'idée très populaire dans la mouvance alter selon laquelle il « faut s'attaquer aux causes » des inégalités et des problèmes globaux tels que l'environnement, tout en se réservant un droit de critique des positions les plus radicales des altermondialistes. La seconde catégorie est nettement plus distante, plus critique. Si elle considère avec sympathie la lutte contre les effets pervers de la mondialisation, celle-ci ne lui apparaît pas comme l'« ennemi principal » : « L'altermondialisation a un côté anticapitaliste ». (4)
(1) Galland O., 1990, « Un nouvel âge de la vie », Revue Française de Sociologie, vol. 31, n° 4. (2) Goux D., Maurin E., 1995, « Origine sociale et destinée scolaire : L'inégalité des chances devant l'enseignement à travers les enquêtes Formation-Qualification Professionnelle 1970, 1977, 1985 et 1993 », Revue Française de Sociologie, vol. 36, n° 1. (3) Paugam S., 1991, « Les statuts de la pauvreté assistée », Revue Française de Sociologie, vol. 32, n° 1. (4) Cohen S., 2004, « ONG altermondialisme », Revue française de science politique, vol. 54, n° 3.
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